Il s’en est fallu de peu pour qu’un aéronef de Air Côte d’Ivoire fasse l’objet d’une saisie à Bamako. L’affaire qui s’est répandue comme une trainée de poudre, a poussé l’ État ivoirien à réagir en annonçant que l’homme d’affaires Oumar Diawara fait l’objet d’une poursuite en Côte d’Ivoire.
L’ État ivoirien accuse Oumar Diawara de « complicité d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux »
Jeune Afrique indiquait dans un précédent article que le 22 novembre 2021, l’homme d’affaires congolo-malien Oumar Diawara, muni d’une décision de la Cour de justice de la CEDEAO, a procédé à la saisie au Mali d’un Airbus A319 immatriculé TU-TSZ exploité par la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire. Faux, a rétorqué la direction de la compagnie aérienne ivoirienne qui affirme que cette tentative n’a pu prospérer et que le vol prévu à 17h10, a effectivement décollé de Bamako à 17h12.
L’État ivoirien, indexé comme étant condamné à payer la somme d’un milliard deux cent cinquante millions de francs CFA (1 250 000 000) au Sieur Oumar Diawara, est également monté au créneau pour dire sa part de vérité sur cette affaire. « Le Gouvernement marque sa surprise devant le déroulement de tels événements. Il rassure que toutes les dispositions sont prises pour préserver les intérêts de l’État et éviter que pareilles voies de fait ne se reproduisent », peut-on lire dans un communiqué du gouvernement.
Le ministre Amadou Coulibaly fait par ailleurs état de poursuites en Côte d’Ivoire contre son adversaire. « M. Oumar Diawara est poursuivi devant les juridictions nationales pour des faits de complicité d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 15 milliards de francs CFA. Cette procédure, dont le jugement est à venir, est consécutive à une plainte de l’Agent Judiciaire du Trésor (AJT) suite à une transaction réalisée en fraude des intérêts de l’État de Côte d’Ivoire, à travers la BNI, société d’État, et Bni Gestion, société à participation publique majoritaire », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien.
L’État ivoirien entend par ailleurs contester la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO. « Le Gouvernement met tout en œuvre pour préserver les intérêts de la Côte d’Ivoire dans le respect des Institutions Communautaires et de ses engagements internationaux », rassurent les autorités ivoiriennes.