L’affaire de la saisie de l’avion d’Air Côte d’Ivoire prend d’autres tournures. L’homme d’affaires Oumar Diawara vient d’être condamné à 20 ans de prison et à 50 milliards de francs CFA d’amende.
La justice ivoirienne sans pitié pour Oumar Diawara
Il s’en est fallu de peu qu’un aéronef d’Air Côte d’Ivoire soit saisi à Bamako fin novembre. Et pour cause, une décision de la Cour de justice de la CEDEAO avait en effet condamné l’État ivoirien à payer à l’homme d’affaires congolo-malien, Oumar Diawara, 1,25 milliard de francs CFA au titre de dommages et intérêts pour avoir violer ses droits après lui avoir confisqué, en 2020, environ 50 hectares de terrains sur décision du tribunal de première instance d’Abidjan. La Direction générale de la compagnie aérienne ivoirienne avait cependant indiqué que cette tentative n’a pu prospérer, car le vol prévu à 17h10 a effectivement décollé de la capitale malienne à 17h12.
Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, déclarait cependant que le sieur Oumar Diawara est poursuivi devant les juridictions nationales pour des faits de complicité d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 15 milliards de francs CFA. Cette procédure, dont le jugement est à venir, est consécutive à une plainte de l’Agent Judiciaire du Trésor (AJT) suite à une transaction réalisée en fraude des intérêts de l’État de Côte d’Ivoire, à travers la BNI, société d’État, et Bni Gestion, société à participation publique majoritaire.
Au terme d’une audience tenue en l’absence de l’accusé, le 2 décembre 2021, le Tribunal correctionnel d’Abidjan a reconnu Oumar Diawara coupable des chefs d’accusation ci-dessus mentionnés et l’a condamné à 20 ans de prison ferme, 50 milliards FCFA d’amende, 25 milliards FCFA de dommages et intérêts à payer à l’État de Côte d’Ivoire, la confiscation de ses biens, l’interdiction de séjour sur le territoire ivoirien.
Le tribunal correctionnel d’Abidjan a reconnu ce jeudi 2 décembre 2021 l’homme d’affaires congolo-malien, Oumar Diawara coupable des faits de « complicité d’abus de biens sociaux et blanchiments de capitaux », au terme d’un procès qui s’est déroulé en l’absence du prévenu.
Un mandat d’arrêt international a par ailleurs été lancé contre l’homme d’affaires en exécution à cette décision de la justice ivoirienne. La réaction d’Oumar Diawara est toutefois attendue.