Le dialogue politique entre acteurs politiques ivoiriens s’est ouvert jeudi. Le PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, exprime d’ores et déjà ses attentes dans ces échanges.
Laurent Gbagbo persiste et signe : « Liberté pour les prisonniers politiques civils et militaires »
Sous la houlette du Premier ministre Patrick Achi, 21 partis politiques et des membres du gouvernement ivoirien se sont retrouvés, le jeudi 16 décembre 2021, à la Primature d’Abidjan Plateau, pour entamer le dialogue politique mis en berne à la suite des décès successifs des Premiers ministres Amadou Gon Coulibaly, puis Hamed Bakayoko.
Le nouveau chef du gouvernement a d’entrée posé les jalons de ces discussions inter-ivoiriens afin d’éveiller en chaque acteur, la conscience nationale. « Il nous faut être conscients de l’attente populaire et l’exigence de notre responsabilité publique qui nous impose d’agir en acteur public éclairé dans un esprit de raison de tolérance, de respect mutuel et d’ouverture », a-t-il indiqué. Le timing est d’autant plus favorable que ce dialogue se déroule en « dehors de toutes échéances électorales et un climat social plus apaisé ».
Représentant le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) à ces discussions, le Professeur Georges Armand Ouégnin a clairement exprimé les attentes du parti de Laurent Gbagbo.
« Nous souhaitons que tous les sujets soient abordés, que nous trouvions des solutions à tous les problèmes », a-t-il plaidé, avant d’indiquer le sujet primordial sur lequel son parti entend échanger avec le pouvoir, notamment la question de « la liberté des prisonniers politiques civils et militaires, le retour des exilés ».
Le second round de ce dialogue politique se tiendra le mardi 21 décembre prochain. Date à laquelle sont attendues les propositions des thèmes et sujets à débattre, des « termes de référence ».
Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, les trois ténors de la politique ivoirienne, sont par ailleurs attendus à travers des actes forts pour donner une impulsion à une réconciliation nationale véritable.