Emmanuel Macron a annulé ce vendredi son déplacement à Bamako prévu ce samedi 20 décembre, après un conseil de défense sanitaire. Il devait rencontrer le président putschiste malien, le colonel Assimi Goïta.
Emmanuel Macron reporte son voyage à Bamako mais le « repas de Noël sera bien envoyé aux troupes »
« La situation sanitaire est devenue plus complexe que ce que nous pensions. Nous devons être cohérents avec les mesures prises en France », explique à Jeune Afrique, une source élyséenne pour justifier l’annulation de ce déplacement présidentiel.
Durant ce voyage, le chef de l’État français et son imposante délégation devaient notamment passer une soirée et une nuit sur la base militaire française de Gao. L’Élysée, « qui ne souhaite pas exposer le dispositif militaire » de la France, assure toutefois que le « repas de Noël sera bien envoyé aux troupes ».
Emmanuel Macron pourrait, par ailleurs, envoyer un message vidéo aux troupes ou intervenir par visioconférence, pour compenser son absence.
Cette annulation pour raison sanitaire permet aussi de régler un blocage diplomatique entre Paris et Bamako.
Un conseil de défense sanitaire s’est réuni vendredi après-midi autour d’Emmanuel Macron en vue de prendre de nouvelles décisions pour tenter de freiner la propagation du coronavirus et de son variant Omicron. Jean Castex, le Premier ministre, a pris la parole à l’issue de ce conseil de défense ; l’Elysée a confirmé le report du déplacement du président au Mali.
La présidence a souligné vendredi que l’organisation de cette rencontre était difficile. Emmanuel Macron voulait qu’y participent les présidents en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) – le président ghanéen Nana Akufo-Addo – et du G5 Sahel – le Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno. Un format rejeté par les autorités tchadiennes, qui souhaitaient un entretien bilatéral.
Au terme de la courte étape à Bamako, le président français devait partir célébrer le traditionnel Noël avec les troupes lundi soir et mardi matin sur la base de Gao avec des soldats français déployés au sein de la force antijihadiste française Barkhane, en pleine restructuration.