Le RHDP du président Alassane Ouattara a sévèrement recadré les partis des deux ex-présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Cela fait suite à la déclaration conjointe du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) et du PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire), relativement aux menaces de poursuites judiciaires du procureur de la République Adou Richard, contre les présumés responsables des violences électorales de 2020.
Désobéissance civile : Le RHDP exige des poursuites à l’encontre des leaders de l’opposition
Le pouvoir et l’opposition sont foncièrement divisés au sujet de la dernière sortie du procureur de la République, menaçant de poursuites judiciaires les leaders de l’opposition, présumés responsables des violences survenues en octobre 2020.
Jeudi 6 janvier 2022, le parti du président Alassane Ouattara est monté au créneau pour apporter la réplique aux responsables politiques du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) et du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA).
Dans une déclaration conjointe en début de semaine, les partis d’ Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo avaient dénoncé des manœuvres suspectes émanant du gouvernement visant à saboter le dialogue politique, ainsi que le processus de réconciliation nationale en cours en Côte d’Ivoire. « Le RHDP tient à relever que le dialogue politique ne saurait être une entrave au fonctionnement normal de la justice », déclare Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole du RHDP, en réponse aux accusations de l’opposition.
Il a rappelé à l’opposition que ce qu’elle qualifie de «graves accusations assorties de menaces de poursuites judiciaires, contre des dirigeants des partis de l’opposition », s’inscrit en réalité dans le cadre de procédures régulièrement engagées par les autorités judiciaires compétentes. Le ministre Adjoumani précise que les décisions prises à l’issue de ces procédures « s’imposent à tous, et ne peuvent participer à juste titre que de l’indépendance des pouvoirs ».
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a rappelé que les violences perpétrées en application du mot d’ordre de désobéissance civile, lancé par l’opposition, a occasionné au moins 85 morts et 500 blessés. Il apparait donc malsain, selon M. Adjoumani, que « le PDCI-RDA et le PPA-CI veuillent se servir de ce dialogue politique pour s’assurer une « immunité juridictionnelle et une impunité, sans toutefois reconnaître « leurs forfait ».
« Le RHDP exige que justice soit rendue aux victimes conformément aux textes en vigueur et que les décisions qui seront prises à l’issue de ces procédures en cours s’imposeront à tous, sans préjuger qu’elles puissent faire l’objet, ultérieurement, de compromis à l’occasion d’un dialogue politique », déclare le parti au pouvoir. Concernant le dialogue et la consolidation de la paix, l’actuel ministre ivoirien assure qu’ils restent des priorités pour le président de la République, qui ne ménage aucun effort pour l’heureux aboutissement du processus.