Pour le président ivoirien Alassane Ouattara, il est hors de question de laisser la junte militaire conduire une transition de cinq ans à la tête de l’Etat malien.
Situation au Mali – Alassane Ouattara: « Il est inadmissible qu’un régime militaire reste en place un quinquenat »
» Il est inadmissible qu’un régime militaire reste en place un quinquenat », a réitéré le président ivoirien, Alassane Ouattara, à propos de la situation qui prévaut au Mali. Les chefs d’ Etat ouest-africains ont pris, le 9 janvier dernier, plusieurs sanctions à l’encontre de la junte militaire au pouvoir au Mali afin de faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Le président Alassane Ouattara et ses pairs ouest-africains ont, entre autres, décidé d’imposer une série de sanctions économiques et diplomatiques allant de la fermeture des frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional, à la suspension des échanges autres que les produits de première nécessité. Ces sanctions, jugées sévères, suscitent au demeurant, une vague d’indignation au sein de l’élite politique africaine qui dénonce une CEDEAO à la solde des puissances occidentales, plus particulièrement la France.
Réagissant à cette vague de mécontentement lors d’une visite rendue au président Ali Bongo Odimba du Gabon, Alassane Ouattara a déclaré que ces sanctions ont été prises « au corps défendant » des dirigeants ouest-africains. Le chef de l’Etat ivoirien a confié que celles-ci ne seront levées qu’à condition que la situation se normalise au Mali. « La situation des populations est difficile aussi bien au Mali que dans les grands pays tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire », reconnaît le président Ouattara, concluant que le souhait de la CEDEAO ainsi que des dirigeants africains, « est que la situation se normalise le plus tôt possible ».