En prélude au sommet de la Cédéao du 3 février, le vice-amiral Seth Amoama et les chefs d’État-Major de l’organisation ouest-africaine, ont échangé samedi avec la junte au Burkina Faso.
Burkina Faso: Séance de travail entre la junte et des émissaires de la Cédéao
Les émissaires de l’organisation sous-régionale Ouest-africaine sont à Ouagadougou pour une visite de 48 heures. Les membres du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ont eu une séance de travail, samedi, avec une délégation de chefs d’Etat-Major des pays membres de la Cédéao conduite, par le Vice admiral Seth Amoama, ont annoncé samedi les autorités de la transition burkinabè.
Le MPSR a salué cette marque d’intérêt de la CEDEAO, manifestée par l’envoi de cette mission, a indiqué le communiqué, précisant que la délégation du MPSR a expliqué aux émissaires de l’organisation communautaire que les récents changements politiques répondent aux attentes des populations en termes de sécurité, de refondation de la Nation burkinabè et des valeurs de la République.
Dans le cadre de leur mission, ils se sont entretenus aujourd’hui avec une délégation du MPSR sur les raisons du changement politique intervenu au Burkina Faso.
La Cédéao dit porter une attention particulière à la situation actuelle du Burkina Faso au regard de l’actualité dans la sous-région marquée par des changements politiques nés de la crise sécuritaire et de ses répercussions sur les populations.
Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration salue cette marque d’intérêt de la Cédéao, manifestée par l’envoi de la présente mission.
La délégation du MPSR a expliqué aux émissaires de l’organisation communautaire, que les récents changements politiques répondent aux attentes des populations en termes de sécurité, de refondation de la Nation burkinabè, et des valeurs de la République, indique la direction de la communication de la Présidence du Faso.
Le MPSR a réaffirmé son engagement vis-à-vis des organisations sous régionales et internationales.
A l’issue de cette rencontre avec le MPSR, les chefs d’Etat-Major des pays membres de la CEDEAO ont eu un bref entretien avec le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
« Pour les Burkinabés, la Cédéao n’est pas une Cédéao des peuples »
La communauté internationale a condamné ce coup de force tandis que la CEDEAO a suspendu le Burkina Faso en attendant d’éventuelles sanctions lors d’un sommet extraordinaire qui se tiendra le 3 février prochain à Accra, au Ghana.
Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants de la Cédéao, le Mouvement Sauvons le Burkina Faso, qui réclamait ardemment la démission de M. Kaboré, reconnaît la suspension du pays des bancs de la communauté. Cependant, le groupe issu de la société civile demande la patience des différents chefs d’États des pays ouest africains.
« La Cédéao est dans son rôle de veille vis-à-vis du respect des textes fondateurs des différents pays qui la composent. C’est pourquoi nous disons qu’il faut adapter les textes en fonction des contextes du moment (…) Nous exhortons nos excellences Messieurs les présidents membres de la délégation, (…) de donner aux nouveaux dirigeants, le temps de décliner les axes définis avec la nation pour relever les défis prioritaires de la sécurité nationale, condition sine qua non d’une paix durable», peut-on lire dans la lettre ouverte signée de Valentin Yambkoudougou, porte-parole du mouvement de la société civile.