La Société ivoirienne de cardiologie (Sicard) soutient la stratégie de décentralisation des soins de cardiologie. Objectif : Permettre aux cardiologues affectés dans les structures sanitaires de Côte d’Ivoire d’exercer dans des conditions optimales. C’est ce qui ressort de l’atelier de réflexion qui a eu lieu vendredi 4 février dernier, à Azalai hôtel.
La Société ivoirienne de cardiologie a organisé un atelier de réflexion vendredi
En Côte d’Ivoire, les praticiens en charge des affections cardiovasculaires sont en majorité (66%, selon les chiffres avancés par la Sicard), regroupés dans la capitale économique du pays, notamment à l’Institut de cardiologie d’Abidjan (ICA), à Bouaké où il y a un pôle universitaire et à Yamoussoukro.
Pour corriger cet état de fait, le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, en lien avec la Sicard, a initié le déploiement de cardiologues sur toute l’étendue du territoire. C’est pour accompagner ce déploiement que la Sicard a initié cet atelier visant à élaborer une stratégie pour soutenir la décentralisation des soins de cardiologie dans les principales villes du pays.
Avec à la clé, la pratique de la cardiologie de façon optimale sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Prenant la parole à l’ouverture de cet atelier, le Professeur Roland N’Guetta, président de la Société ivoirienne de cardiologie (Sicard), a présenté les deux objectifs de la rencontre.
« Cet atelier à deux objectifs principaux. Premièrement, faire le point des affectations des cardiologues à l’intérieur du pays. Et deuxièmement, examiner dans la mesure du possible, comment améliorer leurs conditions de travail, notamment en ce qui concerne les plateaux techniques et la disponibilité des médicaments », a-t-il expliqué.
Selon lui, à l’intérieur du pays, les cardiologues disposent de plateaux techniques limités avec des médicaments spécifiques peu disponibles et des examens de laboratoire qui sont rares.
« Pour exercer la cardiologie, il faut un minimum d’outils techniques, notamment un appareil pour mesurer la tension artérielle (un tensiomètre), un appareil pour réaliser un électrocardiogramme et un appareil pour faire les échographies cardiaques. Nous souhaitons, avec l’appui du ministère de la Santé, avoir ce minimum pour les cardiologues », a-t-il plaidé.
Pour sa part, le Professeur Mamadou Samba, Directeur général de la Santé, a félicité la Sicard pour toutes les actions menées en vue de rapprocher la cardiologie des populations. « Votre réunion est importante dans ce sens qu’elle intègre la vision du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle. Nous sommes prêts à écouter vos propositions, à vous accompagner et cela se fera ensemble », a-t-il indiqué.
Pour cette année 2022, la Sicard compte renforcer davantage les capacités des professionnels de la santé, à travers la formation continue, en vue d’une meilleure décentralisation des soins cardiologiques. A noter qu’à cette rencontre, étaient présents les acteurs de l’Institut de cardiologie d’Abidjan (ICA), la Direction des activités pharmaceutiques (DAP), la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP), la Direction de la santé communautaire, la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Programme national de lutte contre les maladies non-transmissibles et des membres du cabinet du ministère de la Santé.