Les autorités de la transition au Mali ont procédé à l’expulsion de l’envoyé de Jeune Afrique, Benjamin Roger, le mardi 8 février 2022. L’information a été livrée dans un communiqué officiel du magazine panafricain.
Jeune Afrique s’insurge contre l’expulsion de son envoyé spécial au Mali
Dans un communiqué publié le mardi 8 février 2022, Jeune Afrique a exprimé son mécontentement aux autorités maliennes après l’expulsion de son envoyé spécial, Benjamin Roger, du Mali. « Notre journaliste Benjamin Roger avait pénétré sur le territoire malien dans la nuit du 6 février muni d’un visa en règle et sans dissimuler sa profession de journaliste », a tenu a expliqué le média fondé en 1960.
La direction de Jeune Afrique a condamné « la décision prise par les autorités maliennes de procéder à l’expulsion de son envoyé spécial, Benjamin Roger, ce 8 février ». On apprend que Benjamin Roger est « arrivé à Bamako dans la nuit du 6 au 7 février » avant d’être interpellé « à son hôtel par la police, ce lundi 7 février vers 11 heures, et conduit dans les locaux de la Brigade d’investigation judiciaire, où il a été interrogé, puis dans ceux de la Police de l’Air et des Frontières, où son expulsion lui a été signifiée ».
Et pourtant, précise Jeune Afrique, son envoyé spécial était en possession d’un visa d’entrée en règle et n’a pas dissimulé sa profession de journaliste ni le fait qu’il venait l’exercer, en toute impartialité, au Mali.
Par ailleurs, la direction de Jeune Afrique considère donc cette mesure prise à l’encontre de son collaborateur comme injustifiée et contrevenant à la liberté d’informer. Pour sa part, Reporters sans frontières (RFS) a condamné cette » expulsion inédite » et a dénoncé « l’utilisation d’un prétexte administratif pour empêcher ce journaliste de travailler.
Il faut noter que cette affaire survient quelques jours après l’expulsion de l’ambassadeur de France du Mali. Lundi 31 janvier 2022, le gouvernement malien avait ordonné à Joël Meyer de quitter le territoire malien avant 72 heures. Depuis, les relations entre Bamako et Paris sont tendues.