Denis Kah Zion, maire de la Commune de Toulépleu, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, a été reçu, vendredi 4 février 2022 à Mama par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
Mama: Deux heures de tête-à-tête entre Laurent Gbagbo et Denis Kah Zion
En prélude à la rencontre du samedi 05 février 2022 à Mama, entre Laurent Gbagbo, Président du PPA-CI, et des femmes et jeunes de Côte d’Ivoire, Denis Kah Zion a été reçu la veille, vendredi 04 février, par l’ancien chef de l’Etat ivoirien. Le Maire de Toulépleu était accompagné, pour la circonstance, de son épouse, de la première adjointe au Maire de Toulépleu et de ses conseillers politiques que sont Gnalla Adolphe, Gnonhoulou Albert, Péhé Blanchard et le Lieutenant Zion Tindé Anatole.
Deux heures d’échanges, soit de 17h30 à 19h 30. C’est le temps qu’a duré l’audience accordée par le président Gbagbo au fondateur du journal Le Nouveau Réveil. L’ancien prisonnier de la Cour pénale internationale (CPI) et sa délégation ont longuement échangé sur la situation socio-politique de la Côte d’Ivoire, et plus particulièrement sur celle à l’ouest du pays, marquée par des conflits fonciers. Sensible à la situation à l’ouest de la Côte d’Ivoire, surtout après la rébellion de 2002 suivie par la grave crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo a d’ailleurs promis de se rendre très bientôt dans cette partie du pays.
« Chers amis, je suis content et heureux de vous voir. Mais comme je vous ai dit, le travail n’est pas achevé, nous allons le reprendre. Très bientôt, je vais reprendre les tournées et j’ai dit aux Wê que la première région ou j’irai, ce sera chez eux. Mais il faut comprendre la signification des actes que nous posons. J’ai été invité par les Wê et les Akyé mais j’ai décidé de commencer par les Wê parce que ce qu’ils ont subi, frise le génocide. Je ne dis pas que c’est un génocide parce que les juristes ont des définitions propres à eux mais je dis que ça frise le génocide », a-t-il déclaré, le samedi 5 février à Mama.
L’ex-chef d’Etat s’est d’ailleurs réjoui de l’arrestation suivie de la condamnation de l’ancien chef rebelle Amadé Ouéremi, condamné pour avoir commis des atrocités dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. «Je me réjouis qu’on ait arrêté Amade Ouérémi. Je me réjouis. Mais ça ne me suffit pas. Parce que venir dans une région, arracher les forêts des gens, les plantations des gens, brûler leurs villages, jeter les gens dans les puits, c’est inacceptable et je ne l’accepte pas. C’est pourquoi j’irai dans cette région pour leur apporter la compassion. Si je ne peux rien faire d’autre, au moins je peux leur donner la compassion. Ce n’est pas normal, ce n’est pas acceptable et ça ne peut être accepté. Dès que j’arriverai à Abidjan, nous allons reprendre les tournées par la région que j’ai indiqué tout à l’heure », a promis Laurent Gbagbo.