Assimi Goïta ne pourra pas briguer la magistrature suprême. Le chef de la transition au Mali est écarté de la course au pouvoir par un projet de loi émanant de la junte militaire.
Mali : Un projet de loi écarte Assimi Goïta de la course présidentielle
Au pouvoir depuis mai 2021, après avoir renversé le président Bah N’daw, le colonel Assimi Goïta ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle dont la date reste à déterminer. L’actuel dirigeant du Mali est écarté de la course à la présidence par un projet de loi tenu par les militaires. En effet, selon ce projet de loi, « le président de la transition n’est pas éligible aux élections présidentielle et législatives ».
Il ne faut pas oublier que la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et la junte au pouvoir au Mali ont entamé un véritable bras de fer au sujet de la durée de la transition conduite par Assimi Goïta. Du côté des autorités maliennes, on assure que le délai de dix-huit mois est intenable. Elles estiment ne pas pouvoir organiser l’élection présidentielle le 27 février 2022.
Cela a conduit la CEDEAO à durcir le ton contre le pays d’Ibrahim Boubacar Keïta. L’organisation sous-régionale a pris des mesures contre le pays. Elle a annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; la suspension des transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO et le gel des avoirs de l’État malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO.
Cette batterie de sanctions à bien entendu été rejetée par le colonel Assimi Goïta. Mais dernièrement, le chef de la transition malienne a créé un mécanisme de concertation avec la CEDEAO.