Le coordonnateur du projet Filets sociaux productifs, Koné Kipeya, était l’invité de la plateforme « Tout Savoir Sur », tribune d’échanges hebdomadaire initiée par le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), le mardi 15 février 2022 à Abidjan.
Filets sociaux: 69 milliards FCFA distribués, 1905 villages, 108 communes, 227.000 ménages bénéficiaires
Au total, 227.000 ménages sont bénéficiaires à ce jour du projet Filets sociaux, c’est le bilan à mi-parcours fait par Monsieur Koné Kipeya, mardi à l’immeuble Sciam au Plateau. Il était face aux journalistes et quelque 100 000 internautes qui ont suivi avec beaucoup d’intérêt, en direct, les échanges de cette tribune.
D’entrée de jeu, le collaborateur de la Ministre Myss Belmonde DOGO, a souligné que les filets sociaux ont pour objectif de régler toutes les questions de vulnérabilité sociale et la redistribution des richesses du pays conformément à la vision du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Les Filets sociaux sont un mécanisme qui permet à l’État ivoirien d’offrir 36 000 FCFA aux foyers vulnérables chaque trois mois et sur une période de trois ans, non renouvelable, a précisé Koné Kipeya
Le projet bénéficie de l’accompagnement financier de la Banque mondiale, à côté de l’enveloppe mise à disposition par l’État, à cet effet.
“Dans sa phase active, les filets sociaux ont permis la distribution par le gouvernement de Côte d’Ivoire la bagatelle de 69 milliards de FCFA par transfert d’argent. Sur un rayon de couverture de 31 régions de la Côte d’Ivoire, 27 000 ménages vulnérables ont touché régulièrement cette allocution”, a indiqué M. Koné Kipeya.
Près de 80% des ménages ont amorcé un processus d’autonomisation à travers la réalisation de projets rentables qui impactent positivement le niveau de vie des populations cibles, a-t-il relevé.
Selon le Coordonnateur du projet, les filets sociaux sont un ensemble d’actions, d’aides ou assistances sociales adressées aux ménages vulnérables sans contribution financière. Les Filets sociaux sont “un levier qui permet de donner une forme concrète à la redistribution des fruits de la croissance », a-t-il précisé.
Les Filets sociaux inscrits dans PSGouv 2
Les Filets sociaux ont permis à des ménages fragiles dans 1 905 villages et 108 communes de sortir de la pauvreté. La mise en œuvre du projet soulage les ménages en ce qu’il participe à la scolarisation, la nutrition, la vaccination des enfants, et à la création d’activités génératrices de revenus.
Koné Kipeya a indiqué que le projet filets sociaux est inscrit au Programme social du gouvernement (PSGouv2) pour un montant de 130 milliards de FCFA, sur la période 2022-2025, conformément à l’enveloppe budgétaire de 3200 milliards de FCFA disponible pour ce programme.
“L’engagement du gouvernement est fort à ce jour. Sur les 227.000 ménages impactés par le projet, 102.000 sont pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire sur fonds propres. Ce sont 29 milliards que le Trésor public a déjà injectés dans cette opération pour à peu près 87 milliards mobilisés par la banque nationale”, précise l’émissaire du ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté.
Filets sociaux, un projet à fort impact social
Concernant le volet social du projet, le projet Filets sociaux productifs accompagne également les bénéficiaires dans la création de richesses. Selon l’émissaire du gouvernement, en plus de la régularité du paiement des 36.000 FCFA sur les 3 ans, un encadrement permet aux ménages sortants d’asseoir un plan d’affaires, puisque le Gouvernement met à leur disposition une subvention de sortie équivaut à un versement de deux trimestres, soit une enveloppe additionnelle de 72.000 FCFA.
» Nous ne faisons pas que distribuer de l’argent, nous apportons une formation sur la bonne utilisation du budget familial et l’initiation ou l’accroissement des activités génératrices de revenus. Pour 2021, 12.928 personnes ont été formées sur le budget familial et nous avons encadré 311 Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) afin de leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenus. Ce mécanisme d’économie sociale permet de briser ce cercle vicieux de la pauvreté ‘’ a-t-il expliqué.
Aussi, le Gouvernement, avec l’appui de la Banque Mondiale, a-t-il mis en place un régime d’assistance médicale de la couverture maladie universelle. L’idée est de permettre aux bénéficiaires des Filets sociaux productifs de se soigner à moindre coût. A cela s’ajoute la scolarisation des enfants et la participation des bénéficiaires à la vie communautaire.
Ce programme viendra répondre davantage aux préoccupations concrètes des populations défavorisées. Il s’agit de l’électricité pour tous, l’accès à l’eau potable, les cantines scolaires, la gratuité sanitaire ciblée et le Fonds Spécial de Solidarité Covid-19.
Les équipes de l’unité de gestion du projet ne menagent aucun effort pour aller toucher du doigt les réalités pratiques de la mise en œuvre du projet aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. En effet, des témoignages édifiants de bénéficiaires et de non-bénéficiaires ont non seulement permis de mettre en exergue la capacités de transformation des conditions de vie des bénéficiaires, mais aussi la nécessité de poursuivre et d’étendre le projet à d’autres ménages se trouvant dans le besoin, et qui restent en attente de cette aide du Gouvernement en vue de s’affranchir de la pauvreté.
Dénoncer les manoeuvres de corruption et/ou de collusion
C’est pourquoi l’Etat ivoirien a pour ambition de mettre en place un programme multisectoriel d’appui au système national des Filets sociaux pour la période (2021-2025) qui va mettre l’accent sur la synergie de différents départements ministériels en faveur des ménages vulnérables.
Enfin, le coordinateur national du projet qui embarque 1905 villages, 108 communes et chef-lieux de département pour environs 400 travailleurs communautaires, appelle au contrôle citoyen en dénonçant les malversations financières, fraudes ou escroquerie de tout genre impliquant qui que ce soit.
“Qu’il y est une remontée d’information, que les populations utilisent les mécanismes de gestion de plaintes (Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté ou l’unité de gestion du projet); dénoncer les faits de corruption et collusion. Une enquête de suivi et évaluation est en cours en ce moment même. Nos agents font le porte à porte pour constater la matérialité des menages beneficiaires”, a conclu M. Koné Kipeya, non sans prévenir qu’un éventuel fonctionnaire ou agent social qui serait pris sur ces faits d’extorsion de fonds sera purement radié et poursuivi devant les juridictions compétentes.