Le Procureur de la République, Richard Adou vient d’adresser un important message aux victimes des entreprises opérant dans le domaine de l’ agro-business, notamment RESPIIDIA WORLD Group Sarl et AGRIBIZNET.
Agro-business: Les victimes de RESPIIDIA WORLD Group Sarl et AGRIBIZNET appelées à se constituer partie civile
Bonne nouvelle pour les nombreuses victimes des entreprises d’ agro-business. L’information judiciaire ouverte contre les dirigeants sociaux des entreprises RESPIIDIA WORLD Group Sarl et AGRIBIZNET, a abouti à leur renvoi, par le juge d’Instruction, devant le Tribunal correctionnel du Tribunal de Première Instance d’Abidjan pour y être jugés. A cette effet, le procureur de la République invite toutes les personnes tant physiques que morales ayant personnellement souffert d’un préjudice causé par cette vaste escroquerie, et désirant se constituer partie civile, à le faire le 10 mars 2022 à partir de 14 heures dans la salle d’audience du Palais de Justice d’Abidjan-Plateau, apprend-on d’un communiqué du procureur Adou Richard.
C’est en juillet 2020 que le gouvernement ivoirien a ordonné la cessation des opérations de placements illégaux d’argent en ligne et la fermeture des sites internet concernés. « En dépit des mesures arrêtées par le gouvernement pour lutter contre le phénomène de placements illégaux d’argents, de nouveaux acteurs ont vu le jour sous forme de marketing de réseaux. Ces structures proposent des souscriptions en ligne, assorties de promesses d’importants retours sur investissement, par le biais de sites internet (…) Ces activités illégales de placements financiers présentent des risques réels. L’objectif du gouvernement est de protéger l’épargne des populations », avait déclaré le gouvernement.
Le « phénomène d’ agro-business » a commencé timidement en Côte d’Ivoire entre 2008 et 2009 avec Monhevea.com et RESPIIDIA World Group pour atteindre sa vitesse de croisière en 2016 avec l’enregistrement de vingt-six (26) autres entreprises. Le phénomène a touché au moins 36 699 personnes physiques résidentes et non résidentes pour un montant estimé à 66 milliards FCFA correspondant au capital investi par les souscripteurs au 06 janvier 2017. Le comble, c’est que les dirigeants, pour la plupart, ne sont pas des professionnels du secteur agricole. Certains d’entre eux sont connus des services de la Police pour des faits d’escroquerie ou de crimes financiers.