Henri Konan Bédié (HKB) a déjà l’élection présidentielle de 2025 et les élections locales de 2023 en ligne de mire. L’inamovible président du PDCI-RDA se prépare à lancer une vaste mission de conquête sur le terrain à compter du week-end prochain.
Bédié lance la grande offensive avant la présidentielle 2025
C’est un secret de polichinelle. Après avoir été évincé du pouvoir le 24 décembre 1999, Henri Konan Bédié est déterminé à prendre sa revanche sur l’histoire. En octobre 2020, sa candidature à la présidentielle avait été validée par le Conseil constitutionnel, mais l’homme de 87 ans a refusé de prendre part au scrutin pour protester contre le 3e mandat de son ancien allié, Alassane Ouattara.
Deux ans plus tard, le « sphinx » de Daoukro se prépare pour la présidentielle de 2025. À la tête du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Henri Konan Bédié lance la grande offensive. Dès le week-end prochain, HKB envoie 77 délégations à la rencontre 500 000 responsables politiques. Il s’agit pour le plus vieux parti politique ivoirien de préparer les élections locales, mais également se tenir prêt pour le combat en vue de la succession d’Alassane Ouattara, le leader du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix).
L’objectif confié à ces différentes délégations est clair : vulgariser la nouvelle vision de Bédié, expliquer les défis liés au bureau politique et au congrès, sans oublier de partager le nouveau dispositif opérationnel du parti. Les émissaires de Bédié échangeront à compter du samedi 5 mars 2022 avec les membres du bureau politique, les secrétaires généraux de section, les présidents de comité de base, les responsables des femmes et des jeunes.
Pour l’heure, la question du prochain candidat du parti septuagénaire à la prochaine élection présidentielle n’a pas encore été officiellement évoquée. Toutefois, on se demande si à 87 ans (il aura 91 ans en 2025), Bédié aura l’envie et la force de mener son véritable dernier combat politique. Dans une interview,
a souhaité que les Ivoiriens choisissent un président plus jeune que lui et ses prédécesseurs.