C’est officiel ! Emmanuel Macron est candidat à l’élection présidentielle en France. Dans une lettre publiée ce jeudi soir, le chef de l’Etat sollicite la « confiance » des Français pour un nouveau mandat.
Candidat, Emmanuel Macron s’engage à poursuivre la baisse des impôts
Après avoir conditionné son annonce à un apaisement sur les plans sanitaire et international, le président sortant met fin à un faux suspense qui dure depuis plusieurs mois.
Le chef d’État a fait le choix d’entrer en campagne via une lettre adressée aux Français, publiée sur les sites internet des journaux régionaux, alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, l’avait contraint à repousser sa candidature.
Une lettre et non une allocution télévisée afin de distinguer le président qui gère cette guerre et le candidat qui demande un nouveau mandat aux Français.
Dans la lettre, la guerre est présente quand Emmanuel Macron assure qu’il sollicite à nouveau la « confiance » des Français pour « inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière ».
Lui qui veut incarner l’avenir en particulier face aux candidats d’extrême-droite comme Marine Le Pen et Eric Zemmour, s’oppose au « repli » et à la « nostalgie ». « C’est en regardant avec humilité et lucidité le présent, en ne cédant rien de l’audace, de la volonté et de notre goût de l’avenir, que nous réussirons. L’enjeu est de bâtir la France de nos enfants et non pas ressasser la France de notre enfance », pointe-t-il.
Reprenant la posture du président qui protège, tout en essayant d’offrir des perspectives, Emmanuel Macron assure, en cette période troublée, vouloir « défendre nos valeurs face aux dérèglements du monde » et « continuer de préparer l’avenir de nos enfants et nos petits-enfants ».
Il conjugue à la fois l’esprit de l’émancipation prônée en 2017 – sur laquelle il a plusieurs fois reconnu ne pas être allé assez loin; et la volonté, accrue depuis la crise sanitaire et plus encore avec la guerre, d’une France plus indépendante « pour nous permettre aujourd’hui comme demain de décider pour nous-mêmes ».
Au terme de ce quinquennat riche en crises inédites, Emmanuel Macron assure avoir perçu « partout », un « esprit de résistance à toute épreuve, une volonté d’engagement remarquable, une inlassable envie de bâtir », « le désir de prendre part à cette belle et grande aventure collective qui s’appelle la France ».
Un désir qu’il espère susciter chez les Français même s’il reconnaît ne pas pouvoir « mener campagne » comme il l’aurait souhaité, en essayant de faire de ces crises « le point de départ d’une nouvelle époque française et européenne. »
Même si là encore, les circonstances inédites de cette campagne électorale, risquent de voir le chef de guerre, qui a estimé que le « pire est devant nous » après un nouvel échange téléphonique ce jeudi avec Vladimir Poutine, prendre davantage de place que le candidat.