Initialement prévue le 8 mars dernier, la Journée internationale des droits de la femme(JIDF) a été célébrée le samedi 19 mars 2022, à la salle des fêtes de la mairie d’Agboville autour du thème : « Égalité des chances pour un avenir durable en Côte d’Ivoire « .
Aka Effoly : « En Côte d’Ivoire, sur la période 2020-2021, on a enregistré 11 445 cas de violences basées sur le genre »
Une occasion pour le directeur régional de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Aka Effoly de dresser le bilan de la situation des femmes dans le département. « 20 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou d’un partenaire intime sur une période de 12 mois. En Côte d’Ivoire, sur la période 2020-2021, on a enregistré 11 445 cas de violences basées sur le genre avec 1563 cas de viols soit 13,65%. 1763 cas d’agressions physiques soit 15,40% et 2690 dénis de ressources soit 23,50% », a-t-il détaillé.
Avant d’ajouter : « Sur la même période dans le département d’Agboville, nous avons enregistré 91 cas de VBG dont 18,68% de cas de viols, 25,27% de violences physiques et 35,16% de dénis de ressources. Que ce soit au niveau national qu’au niveau local, plus de 90% des victimes sont nos mamans, nos sœurs, nos filles ».
Le souhait des femmes ivoiriennes, selon lui, est que les mécanismes de concertation et d’accompagnement en vue des changements puissent être adoptés et renforcés. « Ces réformes pourraient avoir un impact significatif sur la vie des femmes. Car, les lois et les normes sociales et professionnelles discriminatoires, restent omniprésentes en dépit de nombreuses avancées », a constaté amèrement le représentant de la ministre Nassénéba Touré dans l’Agnéby-Tiassa, en présence du corps préfectoral, des chefs de service, guides religieux, chefs traditionnels et des femmes venues en grand nombre.
Investir dans l’éducation et la formation de la jeune fille, renforcer la participation de la femme aux prises de décisions institutionnelles, renforcer l’accès équitable à l’emploi, lutter contre la pauvreté des femmes, protéger leur santé et lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes; sont entre autres les solutions proposées par Aka Effoly.
Bien avant, les femmes, à travers leur porte-parole, ont dépeint la cherté de la vie. « Comment pouvons-nous parler d’avenir durable quand nos marmites sont vides et que nous ne pouvons plus nourrir convenablement nos enfants, ceux la même qui représentent l’avenir du pays », s’est interrogée Dominique N’Gouandi, secrétaire général de la Fédération des associations des femmes de la commune d’Agboville(FAFEMCA).
Puis, elle a plaidé pour la prise en compte de leurs doléances. Il s’agit de la lutte contre la vie chère, de l’obtention d’un siège pour la fédération, du financement de projets d’autonomisation, de la construction d’un marché de gros et de l’accès des femmes à la terre.
Tizié TO Bi
Correspondant régional