Préoccupé par la situation actuelle en Ukraine, le journaliste ivoirien et Expert consultant en stratégies, Bamba Alex Souleymane sonne de nouveau, l’alarme et appelle la Russie à stopper sa « vengeance démoniaque et diabolique sur un ex-territoire qui a recouvré sa pleine identité culturelle, géographique et territoriale ». Décryptage!
Invasion russe en Ukraine: L’horreur et l’indignation dans l’indifférence… (Par Bamba Alex Souleymane)
Hôpitaux, résidences, infrastructures d’eau, d’électricité et de maternités détruits. Quel scandale ! Quelle vilenie ! Quelle ignominie ! Quelles indigence et cécité politique ! La Russie a touché le fond. Quelle guerre de précaution prétendument et… pour tout dire de décadence politico-militaire et de déliquescence sociétale.
Oui, la glasnost et la perestroïka, ont vécu avec le fantasque Boris Eltsine et, l’illusionniste Mikael S. Gorbatchev. Le cours de l’histoire avec l’invasion impossible mais tragique de l’Ukraine par l’ancien chef du KGB Vladimir Poutine, les envoie devant le tribunal de l’histoire…
Au stade actuel du déroulement de l’attaque machiavélique de la Russie contre l’Ukraine et l’horreur que les images d’épouvante et de déflagration structurelle de la société ukrainienne donnent à voir, y a-t-il encore, un seul être humain ; qui ne soit choqué ? Qui n’en soit choqué ?
Qu’est-ce que l’histoire médiévale des Russes et des Soviets que certains esprits malins s’échinent à vouloir brandir pour justifier cette honte mondiale, cette autre shoah ? Cette autre solution finale nazie comme Hitler le voulut, ne résiste plus à aucune circonlocution ni tentative de mystification historiale sur la réalité de ce conglomérat de peuplades de tatares et autres.
« Nous sommes indignés devant les harcèlements, les pilonnages, le carnage et la violence aveugle »
Désormais, les faits sont patents : il faut changer de perception et sortir des postures sentencieuses et inhumaines. Ce qui passe, avec les nombreuses litanies sur les dangers plausibles que l’existence de l’Ukraine fait planer sur de la Russie, la peur que celui-ci disposât d’un arsenal stratégique, les acquis militaires ; sonnent comme des justificatifs anachroniques.
Les réalités anciennes communes valent toujours pour l’un et l’autre pays. Il n’empêche, chacun assume sa pleine identité avec ses acquis. Du reste, la supériorité militaire russe supposée, est sujette à caution avec l’enlisement de ses forces qui étaient censées être d’une supériorité à nulle autre pareille. Pour autant la résistance et la détermination du peuple ukrainien forcent l’admiration.
A contrario, les atrocités et la destruction en direct d’un peuple, les drames à ciel ouvert, la désintégration des structures et systèmes d’armements et la mise à sac de toutes les infrastructures avec des corps humains déchiquetés, des images cruelles et insupportables confortent dans la thèse d’un scénario planifié ès qualité. Sinon, pourquoi ?
Nous sommes indignés devant les harcèlements, les pilonnages, le carnage et la violence aveugle. Aux jours joyeux où, ils jouaient avec leurs poupées, Nintendo, Playstations, ont succédé des jours sombres, tristes et mélancoliques. Des « extraterrestres »’ ont décidé de les jeter dans la rue en pâture aux ogres « poutino-staliniens ».
Dans leurs berceaux, sur les mains de leurs parents, les yeux hagards, les enfants apeurés et blottis dans les bras de leurs parents, interrogent le ciel : « Seigneur prends pitié » ! Ces gens ont perdu la raison ! Ils sont devenus fous. Catastrophe humanitaire Poutine porte des vestes. Mais à la vérité, il réfléchit comme un militaire. Il n’a jamais été qu’un militaire.
Dans ce débat et cette exposition en direct et en « mondovision », il s’est résolument trompé. Il n’a compté que sur la puissance militaire. Une cécité dans la compréhension d’un monde qui a changé. Les opinions, la sociologie, le village planétaire. Il est pris à son propre piège. Il n’avait pas prévu la résistance.
« Les images apocalyptiques qui nous sont servies sur l’Ukraine sont épouvantables »
Evidemment, l’on pourrait nous objecter que notre lecture ou notre interprétation des faits paraîtrait tendancieuse car semblant avoir pour finalité de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Point du tout. Nos humanités en relations internationales nous interdisent bien de franchir pareille Rubicon. Il existe bien, de part et d’autre, des littératures qui confondent ou indexent les postures ambiguës de chaque partie belligérante.
Oui certes. Et même à supposer que l’OTAN avait eu de réelles intentions hégémoniques et géostratégiques sur la Russie ; tout comme cette dernière, prétextant de l’ancienne appartenance de l’Ukraine dans le giron soviétique lui ferait obligation de garder une certaine « neutralité » et de ne point entrer dans l’OTAN, la question aujourd’hui se trouve ailleurs que dans nos dissertations et exégèses.
Ailleurs que dans nos grands principes et déclarations d’intentions. Car il s’agit ici de parler à l’homme et de la détresse humaine. Il faut arrêter ce massacre ! Les images apocalyptiques qui nous sont servies sur l’Ukraine sont épouvantables. Une horreur indicible. Pourquoi des êtres humains paieraient-ils un aussi lourd tribut pour des histoires qui de loin ne les concernent pas directement ?
Et même si la Russie avait raison de protéger son pré carré, ses intérêts légitimes, la réaction semble pour le moins disproportionnée. Le droit enseigne que même la légitime défense doit être proportionnée à l’agression dont on est victime. S’attaquer à des cibles militaires passerait encore, mais en toute guerre, il est difficile de faire la part des choses et de définir toujours avec minutie les frappes chirurgicales en distinguant clairement les cibles civiles et militaires.
« Non, non, non ! Poutine a eu tort de se surestimer »
Si l’humain peut-être ainsi traité comme quantité vile et négligeable, alors cela ne devrait choquer personne que tous les Etats puissent se doter d’armes de destruction massive pour assouvir leurs ambitions d’hégémonie. Et à ce jeu macabre, Nuremberg n’aurait pas eu raison d’avoir existé. Non à la vengeance démoniaque et diabolique sur un ex-territoire qui a recouvré sa pleine identité culturelle, géographique et territoriale.
Les faits tels que portés devant la communauté des nations confondent la vanité de l’initiative dictatoriale de Poutine en même temps, qu’ils mettent en exergue la vacuité des arguments excipés pour justifier cette chasse à l’homme et la destruction d’un Etat souverain.
Non, non, non ! Poutine a eu tort de se surestimer, de surestimer la Russie et de croire, qu’il est devenu un démiurge ! Il apprend à ses dépens que Dieu est unique, miséricordieux et compatissant. Il protégera le peuple ukrainien !
BAS