Au Burkina Faso, l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, libéré mercredi, a été transféré à son domicile de Ouagadougou après 4 mois passés en résidence surveillée suite à son renversement par un putsch fin janvier 2022.
Le président Roch Kaboré a regagné son domicile à Ouagadougou
Le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo, a annoncé mercredi 6 avril, dans un communiqué, la libération de l’ex-président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Il a regagné son domicile à Ouagadougou, a constaté jeudi un journaliste de l’AFP, sans que l’on sache s’il est libre de ses mouvements.
« Toutefois le gouvernement rassure que des mesures sont prises pour garantir sa sécurité », a-t-il ajouté. Cette libération faisait partie des exigences de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors de son sommet extraordinaire tenu le 25 mars à Accra au Ghana.
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), la formation politique de Kaboré, et des organisations de la société civile avaient demandé à plusieurs reprises la mise en liberté de l’ex-président.
Pour rappel, des militaires ont renversé le 24 janvier dernier l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré, jugeant que sa gestion de la situation sécuritaire était « inefficace ».
Une transition de trois ans a été amorcée avec le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba comme président et Albert Ouédraogo, comme Premier ministre.
La CEDEAO s’est dite « très préoccupée », par la durée de trois ans de la transition politique et a décidé de maintenir la suspension du pays de ses instances.
Elle a également demandé la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022 sous peine de sanctions économiques et financières.
Par ailleurs, elle a décidé de nommer un médiateur pour le Burkina Faso pour faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes et assurer une transition réussie.