Candidat du RHDP (parti au pouvoir), Adama Bictogo a été élu sans coup férir à la tête de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, en remplacement d’Amadou Soumahoro décédé le 07 mai 2022. Dans le texte ci-dessous, Idriss Dagnogo, Ivoirien résidant en France et cadre du RHDP, analyse, pour Afrique-sur7, l’élection du député d’Agboville.
Soutien de l’opposition à Adama Bictogo: Un pas important vers la paix!
Qui l’aurait cru quelques années en arrière, que la classe politique pouvait privilégier l’intérêt national à l’intérêt de leurs organisations politiques et particulier ? En effet, depuis la signature commune des recommandations issues de la cinquième phase du dialogue politique entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile, les préceptes de la réconciliation notamment la confiance, l’empathie et la fraternité historiques semblent bien avancés entre les protagonistes. En effet, nous sommes fiers des jalons que nos responsables politiques érigent en ce moment au nom de la paix et de l’apaisement du climat politique et social.
Le rapprochement des leaders politiques lors des obsèques du président de l’Assemblée Nationale, Amadou SOUMAHORO, du frère ainé du Président Henri Konan BEDIE, et surtout de leur unanimité à conduire Adama BICTOGO au perchoir de l’hémicycle sont des actions indéniables à la volonté d’aller à l’apaisement, à l’assainissement des cœurs des rancœurs. Par ailleurs, il faut noter qu’une démocratie efficace après un conflit est un ensemble de structures et de procédures pour traiter de manière pacifique des problèmes qui ont divisé foncièrement les antagonistes d’hier, et un ensemble de rapports de travail entre les groupes impliqués. Tandis que le compromis démocratique sorti du dialogue initié par les protagonistes fournit des solutions aux problèmes du conflit, la réconciliation renvoie aux rapports entre ceux qui devront appliquer ces recommandations consensuelles.
La population entière est donc prise à témoin et concernée. Par conséquent, elle doit impliquer des changements dans les attitudes, les aspirations, les émotions et les sentiments. Le processus de réconciliation en cours doit donc être soutenu par le respect des engagements politiques de chacun, un climat conduisant à la protection des droits de chacun et par une volonté générale d’accepter la responsabilité collective tant du passé que de l’avenir. Naguère virulent dans ses prises de position en sa qualité de premier responsable voire premier avocat du RHDP avant la restructuration, il est aujourd’hui le premier responsable de la deuxième institution du pays. À ce titre les discours d’autrefois ne sont que de lointains souvenirs.
Le manteau de la représentation populaire du peuple est assez lourd en responsabilité. Et pour réussir cette mission, l’union, l’unité et la cohésion du peuple autour d’un idéal commun deviennent inéluctablement des fondamentaux. À cet égard, en prélude à son élection de Président de l’Assemblée Nationale, sa démarche républicaine en vue de rassembler la classe politique autour de sa candidature ne peut qu’être saluée. Un très bon signe pour l’apaisement du climat politique et social. Nous lui souhaitons plein succès et réussite dans sa nouvelle fonction. Que la recherche de la paix et l’écoute du peuple soient au cœur des priorités et des actions!