La Côte d’Ivoire a été pendant longtemps une vitrine et un lieu d’expertise en matière de politique économique de développement à la veille des indépendances jusqu’en 1980 avant de tomber dans l’abime non seulement pour une mauvaise gestion de la chose publique mais aussi pour son instabilité sociopolitique.
La Côte d’Ivoire is back ! Thank you Mister President Alassane OUATTRA!
Ses richesses agricoles lui ont permis de réaliser un miracle économique envié dans la sous-région. Le génie politique du père de la nation feu Félix Houphouët BOIGNY a permis de maintenir la paix, facteur sine qua none du développement. La preuve était palpable contrairement à ses voisins qui se déchiraient à coups de coups d’Etat.
Nous avons donc choisi l’impact et l’évolution des politiques économiques de développement qu’elle a subis à travers le Docteur Alassane OUATTARA, venu tout droit des institutions financières internationales pour redresser son économie et tracer les projets de développement économique à court, moyen et long terme.
En effet, le libéralisme économique de la Côte d’Ivoire qui lui a permis de réaliser son miracle va se fragiliser avec la conjoncture économique mondiale de 1979 qui a engendré la chute du prix de ses matières premières et la montée du taux d’intérêt de ses emprunts. Au regard de ces difficultés, en 1981, les organisations financières de Bretton Woods que sont la banque mondiale et le FMI vont lui imposer des programmes de restructuration, de stabilisation et d’ajustement structurel visant à équilibrer ses comptes publics et à rétablir ses équilibres macroéconomiques.
Une nouvelle vie commence pour les ivoiriens avec les conséquences de l’application de ces nouvelles mesures drastiques. Le taux de pauvreté a augmenté de 8% en 1980 à 33% en 1990. Excédé par cette chute vertigineuse, le Président Houphouët BOIGNY fait appel au docteur Alassane OUATTARA en 1989 pour redresser l’économie du pays.
Les efforts du redressement économique, galvaudés par Henri Konan BÉDIÉ
Se sentant affaibli par l’âge il lui donne plein pouvoir en le nommant Premier Ministre en 1990 afin qu’il atteigne sans égard ses objectifs. L’adoption de la dévaluation du Franc CFA a été un facteur majeur de l’ajustement structurel. Le Premier Ministre Alassane OUATTARA s’est fixé trois mois pour redresser foncièrement l’économie du pays. Il faut noter que l’une des mesures principales des politiques d’ajustement structurel fut la dévaluation du Franc CFA appliquée en 1994 après la mort de Félix Houphouët BOIGNY.
Suite à cette dévaluation, l’économie ivoirienne renoue avec la croissance. Les fruits ou les retombées de ces politiques d’ajustement structurel seront un atout économique majeur pour le Président Henri Konan BEDIÉ qui vient de succéder constitutionnellement au défunt Président. Mais hélas ! Les mécanismes de l’application du programme d’ajustement structurel seront phagocytés par une mauvaise gouvernance avec l’arrivée de Henri Konan BEDIÉ au pouvoir suite à l’élection présidentielle de 1995.
Face à cette mauvaise gouvernance, la mise en œuvre des politiques économiques de développement que constituent l’ajustement structurel est pointée du doigt. En effet, beaucoup d’acteurs voient dans l’application de ces politiques la source de la crise économique et la cause des difficultés politiques de la Côte d’Ivoire. En conséquence de ces maladresses, les institutions de Bretton Woods suspendent les appuis budgétaires. Les liens se détériorent entre elles et le gouvernement.
Le pays est jugé incapable de rembourser sa dette. Il est éligible à l’initiative Pays Pauvre Très Endetté (PPTE) en 1998. Le processus de cette reconnaissance sera interrompu suite au coup d ’Etat de 1999 et la crise politico-militaire qui a duré près de dix ans (2002-2011). Un nouvel espoir renait avec l’arrivée au pouvoir en 2011 du Président Alassane OUATTARA, celui-là même qui avait tracé tous les jalons de l’économie du pays depuis 1990.
La Côte d’Ivoire a retrouvé le chemin de la stabilité politique
La Côte d’Ivoire vient de retrouver le chemin de la stabilité politique, mais aussi celui de la croissance économique. Elle connaît, depuis 2012, des taux de croissance annuels avoisinant les 9%. Quel exploit ! Fort de ces résultats économiques très encourageants, la Côte d’Ivoire aspire aujourd’hui créer à nouveau le deuxième MIRACLE économique de son histoire. Au cours de la décennie 2011-2020, elle a enregistré des performances économiques exceptionnelles.
Il s’agit donc de poursuivre la dynamique qui lui a permis de doubler le revenu par habitant en dix ans. Et la vision de 2030 est de doubler à nouveau le revenu par habitant. Le pays est redevenu le principal poumon économique d’Afrique de l’ouest francophone et exerce une réelle influence dans la région. Le Président de la république s’est engagé dans une stratégie visant à soutenir une forte croissance du PIB jusqu’en 2030, tout en réduisant rapidement la pauvreté.
Son ambition pour la Côte d’Ivoire est de la hisser dans une économie de marché émergente avec des niveaux faibles de pauvreté nécessitant une longue période de croissance forte et inclusive. L’afflux des investisseurs et autres partenaires économiques vers la Côte d’Ivoire engendrera les trajectoires de croissance et identifiera les investissements nécessaires pour atteindre et maintenir les niveaux de croissance souhaités, ainsi que les besoins de financements correspondants. La Côte d’Ivoire is back ! Thank you Mister President !
Une contribution de Idriss DAGNOGO, Expert en Génie énergétique