En RDC, la Cour de Cassation de Kinshassa-Goma a prononcé, jeudi 24 juin 2022, l’acquittement de Vital Kamheré impliqué dans une affaire de détournement de deniers publics.
RDC: Vital Kamerhé lavé de tout soupçon
Ancien directeur de cabinet de la présidence de la République en RDC, Vital Kamerhé avait été condamné en 2020 pour des faits de détournement de fonds et de corruption par les tribunaux de premier dégré de Kinshasa à 20 ans de travaux forcés. Le montant pour lequel il était incriminé est de 60 millions de dollars et était destiné à réaliser le plan d’urgence décliné par Félix Antoine Tshisekedi au début de son quinquennat à la tête du pays.
Insatisfait du verdict confirmé par la Cour d’appel de Kinshassa-Gombé, Vital Kamerhé s’est pourvu en cassation et a été finalement acquitté, jeudi 24 juin 2022 par la Cour de Cassation de Kinshasa-Gombé. Le verdict a été communiqué à ses avocats par la Cour après deux reports d’audience officielle. D’après le collège des juges de cassation, il n’existe pas d’élements factuels de preuves pouvant incriminer l’ancien bras droit de Félix Antoine Tshisekedi.
Quel avenir politique pour Vital Kamerhé en RDC?
Homme politique de grande envergure en RDC, Vital Kamerhé peut envisager son grand retour dans l’arène politique congolaise après s’être débarassé de ses ennuis judiciaires. A quelques mois de la prochaine présidentielle en 2023, le président de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise) tentera-t-il de se présenter face à son ami d’hier Félix Tshisekedi? Ou ira-t-il se réconcilier avec ce dernier avec qui il était tombé en disgrâce? Les deux situations restent plausibles. Mais pour certains de ses partisans qui se réjouissent naturellement de son acquittement, Vital Kamerhé a un destin présidentiel.
« Nous avons l’assurance qu’un jour, il sera président de la République. Avant les élections, je préfère le voir occuper le poste de Premier ministre. S’il occupe ce poste peut-être qu’il aura la paix à l’est de la RDC. C’est pour cela que je souhaite qu’il continue jusqu’à la fin vraiment », estime Aline Katorano, membre du bureau politique de l’UNC, au micro de RFI, après le prononcé du verdict.