Le recours aux TIC dans le secteur de l’Agriculture s’est accru de plus en plus en Afrique où le secteur est reconnu comme l’un des principaux piliers de l’économie africaine à haut potentiel de croissance, selon le CDA.
Le CDA propose un portail « unique » de l’ accompagnement entrepreneurial
Pour être en mesure de réaliser ce potentiel, les entrepreneurs agricoles doivent surmonter les barrières à la création et au développement de leurs entreprises. Cependant, on possède que peu d’informations sur les dispositifs d’accompagnement, sur les raisons précises menant ou pas à leur utilisation ou encore sur les retombées de l’accompagnement des entrepreneurs e-agricoles.
Dans une pertinente analyse, le président du Cluster Digital Africa (CDA), Amadou Diawara, relève les enjeux et défis d’un accompagnement multidimensionnel de la plateforme, garantissant l’adéquation entre l’offre et les besoins des entrepreneurs agricoles.
L’accompagnement entrepreneurial en agriculture: Pourquoi et comment se faire accompagner ?
Pour le CEO du Centre d’Innovation de Recherche Technologique et d’Industrie Créative (CIRTIC), le secteur agricole est reconnu comme l’un des secteurs de l’économie africaine à haut potentiel de croissance. Pour être en mesure de réaliser ce potentiel, les entrepreneurs agricoles doivent surmonter les barrières à la création et au développement de leurs entreprises. Certains auteurs suggèrent de s’inspirer des dispositifs d’accompagnement destinés aux entrepreneurs des autres secteurs d’activité et soulignent l’importance d’améliorer l’offre de services d’accompagnement.
En participant au renforcement des capacités institutionnelles pour l’accompagnement d’entrepreneurs, le CDA apporte son appui grâce à nos commissions qui réfléchissent et le CDA https://clusterdigitalafrica.com/ vise à déterminer le niveau de connaissances et les perceptions des entrepreneurs de la relève agricole et de leurs partenaires financiers à l’égard des dispositifs d’accompagnement ;
Déterminer l’impact des dispositifs sur les modalités de financement de ces entreprises ;
Accompagner la relève agricole dans la mise en place de conseils consultatifs et évaluer les retombées.
C’est quoi l’accompagnement entrepreneurial ?
L’accompagnement entrepreneurial est une pratique d’aide, entre un entrepreneur et un individu externe au projet, fondée sur une relation qui s’établit dans la durée.
Cette notion de temporalité explique pourquoi il est souvent question du « processus d’accompagnement ». À travers cette relation les entrepreneurs peuvent acquérir des connaissances, développer des compétences mais aussi accéder à différentes ressources facilitant la réalisation de leur projet.
Historiquement, l’aide aux entreprises s’est d’abord concrétisée via une approche d’accès aux ressources, financières principalement. Au fil du temps, une approche par compétences a été développée. Son objectif ? Permettre aux entrepreneurs de développer les compétences nécessaires au démarrage, à la gestion et à la pérennisation de leur entreprise.
En effet, la création et la gestion d’une entreprise nécessite un certain nombre de compétences de nature diverse (entrepreneuriales, managériales, en marketing et commerciales, en gestion des ressources humaines, en gestion financière, etc.) qui se développent par l’acquisition de savoirs (connaissances), savoir-faire (expérience et pratique professionnelle) et savoir-être (comportements, attitudes, capacité d’adaptation) .
Se faire accompagner ? Où, quand, comment ?
L’univers de l’accompagnement est caractérisé par une grande hétérogénéité : les acteurs et les pratiques sont très diversifiés
. Il n’y a donc pas de modèle unique. Chaque forme d’accompagnement possède des atouts qui s’avèrent bénéfiques selon les besoins spécifiques de l’entrepreneur.
Il n’est pas toujours simple de s’y retrouver et de bien comprendre ce qui distingue les différents dispositifs. On peut catégoriser les dispositifs d’accompagnement en fonction de l’approche adoptée : une approche dite « réparatrice » (expert conseil/résolution de problème) ou « facilitatrice » (mentorat, coaching)
. Dans la posture « réparatrice », toujours dominante dans le secteur agricole, l’accompagnement est plutôt orienté vers le recours à un expert qui apporte les réponses nécessaires face aux problèmes ou questionnements de l’entrepreneur.
Dans la posture « facilitatrice », l’accompagnateur n’apporte pas de solutions précises, il travaille à ce que l’entrepreneur identifie de lui-même les éléments de réponse. Ces postures coexistent, il ne s’agit pas d’une dualité en opposition. Par exemple, le mentorat, qui consiste à jumeler un entrepreneur d’expérience avec un entrepreneur novice, a gagné en popularité au cours des dernières années.
Cette formule est axée sur le développement du savoir-être entrepreneurial, c’est-à-dire avoir les bons réflexes et se poser les bonnes questions pour mener à bien ses activités entrepreneuriales. Son approche est essentiellement celle du « facilitateur », même si à l’occasion, le mentor pourra fournir quelques conseils plus techniques.
Le développement de la classe moyenne agricole et l’entrepreneuriat rural sont les grands chantiers pour nos gouvernements et aussi pour le nouveau modèle de développement.
L’élément humain est au centre de cette stratégie. L’investissement est un facteur clé pour dynamiser l’entrepreneuriat agricole qui n’est pas dédié uniquement pour l’intégration des jeunes mais aussi pour hisser le niveau du secteur. Les projets doivent être viables, réussis et durables.
Les jeunes entrepreneurs conçoivent des solutions TIC locales pour le secteur agricole. Les jeunes innovateurs des régions d’Afrique, ont reconnu la nécessité d’adopter des solutions créatives, visant à accroître la productivité agricole, ainsi que l’existence de l’immense marché potentiel pour leurs services agricoles basés sur les TIC. Bien qu’il reste de nombreux défis à relever, leurs produits sont susceptibles de transformer les chaînes de valeur agricole dans les pays en développement.
Quels sont les facteurs qui ont contribué à l’émergence des entrepreneurs e-agricoles ?
Plusieurs éléments ont facilité l’essor des entrepreneurs e-agricoles dans les pays Africains. Le recours aux TIC dans le secteur agricole s’est de plus en plus démocratisé. L’accès à des téléphones portables abordables (bien que rudimentaires) s’est grandement amélioré et les réseaux mobiles se sont profondément étendus dans les zones rurales. Ces avancées technologiques ont favorisé le développement d’une vaste clientèle pour les applications CDA .
Un autre facteur est l’essor des services bancaires en ligne dans de nombreux pays africains, qui a encouragé davantage l’achat de téléphones portables et l’expansion du réseau. Cet essor a permis de familiariser les individus avec une utilisation de leur téléphone autre que la fonction d’appel et a facilité la prestation de services basés sur les TIC qui nécessitent des paiements. En outre, dans certains pays ACP, les entrepreneurs ont tiré parti de l’émergence d’environnements propices à l’innovation.
Des pôles d’innovation en matière de TIC
Des pôles d’innovation en matière de TIC ont vu le jour dans plusieurs pays, d’abord sous l’impulsion d’entrepreneurs visionnaires et de développeurs de technologies (tels que les le cluster digital africa )
Les pôles permettent aux développeurs de se réunir et aux entrepreneurs plus expérimentés d’assurer des activités de mentorat, et ils offrent également la possibilité d’échanger avec d’autres développeurs, des partenaires commerciaux et, parfois, des investisseurs. En parallèle, le bassin de ressources humaines dans les régions Africaines s’agrandit rapidement grâce aux nombreux jeunes portés sur les nouvelles technologies, toujours plus confiants et intrépides, et disposant d’un meilleur accès à l’éducation grâce aux universités et aux établissements de formation spécialisés (tels que le CDA vurtual academy ).
La coopération internationale a également contribué à renforcer les innovations en matière de TIC et l’entrepreneuriat dans les pays africains. Les initiatives du CDA sont considérées et promues comme un créneau prometteur en vue d’impliquer les jeunes dans l’agriculture, en rendant l’activité agricole davantage attractive et rémunératrice, ainsi qu’en multipliant les perspectives d’emploi. Amadou Diawara président du cluster Digital Africa & CEO CIRTIC