La CEDEAO vient de suspendre partiellement ses sanctions contre le Mali. Cette décision a été prise à Accra, au Ghana, dimanche 3 juillet 2022.
La CEDEAO allège partiellement les sanctions contre le Mali
Réunis ce dimanche 3 juillet 2022 à Accra, au Ghana, au cours d’une session extraordinaire, les chefs d’États et de Gouvernement de la CEDEAO, ont décidé d’assouplir les sanctions infligées au Mali pour l’instabilité politique et institutionnelle qui règne dans ce pays depuis le coup d’État contre feu Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK.
La 61e session extraordinaire, des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, a planché entre autres sur la crise politique et institutionnelle qui règne au Mali. À cet effet, les chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest se sont mis d’accord sur une levée partielle des sanctions prises contre le Mali depuis pratiquement un an à la suite de l’accession des militaires au pouvoir. Cet allègement concerne la fermeture des frontières, le gel des avoirs maliens et la suspension des échanges commerciaux et financiers entre Bamako et les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Aussi, les ambassadeurs accrédités à Bamako qui avaient été rappelés par leurs pays devraient reprendre leur poste. Cependant, certaines sanctions restent d’actualités, en l’occurrence les sanctions financières infligées à la junte militaire et la suspension du Mali des instances de la CEDEAO.
Pourquoi la CEDEAO lève-t-elle une partie des sanctions contre le Mali ?
Cette levée partielle des sanctions est tributaire aux différentes évolutions constatées dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel entamé par les autorités maliennes récemment. Avec l’adoption d’un nouveau code électoral, la junte militaire a enclenché le processus de retour à la normale au Mali, avec un chronogramme bien précis pour l’organisation d’élections.
Un référendum constitutionnel se tiendra le 19 mars 2023 ainsi que des élections législatives qui vont se tenir le 19 mars 2023. Le processus aura pour point d’orgue la tenue de l’élection du président de la République le 4 février 2024.
Ces actes forts posés par les autorités maliennes, qui démontrent à priori leur volonté de revenir à l’ordre constitutionnel, ont énormément pesé dans cette levée partielle des sanctions infligées au pays.
À l’issue de cette 61e Assemblée Génerale, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoko Emballo, a pris les rênes de l’institution en succédant au président ghanéen Nana Akufo Addo.