Premier conseil des ministres en France, ce lundi, pour le nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne dont la composition a été rendue publique, ce 04 juillet 2022.
Emmanuel Macron a acté le départ des trois ministres et secrétaires d’Etat battus du nouveau gouvernement Born
Le premier remaniement du gouvernement d’Elisabeth Born a eu lieu ce lundi 4 juillet, afin de remplacer les ministres n’ayant pas été élus lors des élections législatives. De nouveaux portefeuilles ont aussi été créés. Le Conseil des ministres doit avoir lieu à 16h heure de Paris.
Composé de 42 personnes, le nouveau gouvernement est paritaire dans la mesure où il y a autant d’hommes que de femmes. Cependant, les hommes occupent plus de postes de ministres que les femmes, qui sont majoritaires aux postes de secrétaires d’État.
Comme prévu, le remaniement a acté le départ des trois ministres et secrétaires d’Etat battues lors des élections législatives de fin juin – Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Bénin (Mer).
Une économiste chargée de l’Europe
Cette dernière est remplacée à son poste par Hervé Berville, député d’origine rwandaise du parti présidentiel La République En Marche (LaRem) des Côtes d’Armor (ouest).
Le portefeuille de Yaël Braun-Pivet (Outre-mer), élue la semaine dernière présidente de l’Assemblée nationale – première femme à ce poste clé en France –, a lui été confié à l’ancien préfet Jean-François Carenco.
Plus inattendu, le ministre délégué chargé de l’Europe Clément Beaune quitte le Quai d’Orsay et occupera au sein du nouveau gouvernement le poste de ministre des Transports. Il est remplacé par l’économiste Laurence Boone, jusqu’ici secrétaire générale adjointe à l’OCDE.
La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire reste au gouvernement, mais cède sa place à Olivier Véran, dont le portefeuille des Relations avec le Parlement revient à l’ancien ministre de la Culture Franck Riester.
Damien Abad évincé
Après plusieurs semaines de tergiversations au sommet de l’Etat à son sujet, le ministre Damien Abad (Solidarités, Autonomie et Personnes handicapées), visé par une enquête pour tentative de viol, est évincé.
Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État chargée du Développement, qui était visée elle par deux plaintes pour viols qui auraient été commis dans le cadre de sa profession de gynécologue, conserve en revanche son poste. Tous les deux récusent ces accusations.
Ce remaniement survient dans un contexte délicat pour Emmanuel Macron, réélu le 24 avril face à l’extrême-droite pour un second quinquennat, mais privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives des 12 et 19 juin.