Le problème de la divagation des colonnes de bœufs dans les rues de la ville de Danané, est récurrent tous les ans. Il n’a plus rien d’anodin. Cela semble même amuser ou donner du beau rictus aux grands patrons et autres décideurs de la ville.
Scène incroyable au stade municipal de Gningleu à Danané
Il y a quelques jours, autour de 17 heures, un troupeau de bœufs en divagation près du stade municipal de Gningleu à Danané, dans l’Ouest ivoirien, retenait l’attention des passants et surtout des amoureux du ballon rond, à fond dans une partie de Maracana.
Il n’a fallu pas plus de cinq minutes pour que la colonne de bœufs, venue visiblement de Guéi-ville, s’invite avec beaucoup d’aisance dans la partie de foot. Bruits de sabots et de cornes, donnant vite de la frayeur. La débandade des joueurs, a donné du sourire aux voyageurs qui passent tout près en direction de Zouan-Hounien.
Le troupeau qui comptait au moins une vingtaine de têtes, a obstrué la chaussée, gênant la circulation tant pour les piétons que pour les automobilistes.
Cette scène insolite est monnaie courante dans la ville et met gravement en danger les populations depuis les rues jusqu’à leurs domiciles.
Ce qui emmène chacun à se poser une kyrielle de questions : pourquoi laisse-t-on prospérer l’insécurité bovine dans la ville de Danané ? Que gagne-t-on à fermer l’œil sur le désordre qui est monnaie courante dans la ville traversée par une route internationale reliant la Côte d’Ivoire aux pays frères que sont la Guinée et le Libéria ?
Désormais sur nos terrains de football, le maire Ouattara et son conseil municipal rêvent-ils d’une équipe de football dotée de cornes dangereuses et de sabots ?
L’un dans l’autre, le slogan CHANGEONS DANANÉ du maire actuel, risque de faire des victimes sur les trottoirs ou les stades de la ville tant qu’il sera orienté dans du laisser-aller, le laisser-faire et le laisser-tuer.
Une correspondance de Sony WAGONDA.