Les Ivoiriens fondent beaucoup d’espoir dans la rencontre annoncée entre les grands leaders politiques ivoiriens que sont le président Alassane Ouattara et les anciens chefs d’Etat, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Nombreux sont ceux qui souhaitent la libération de tous les prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011.
Rencontre Ouattara, Bédié et Gbagbo: Et si on libérait enfin les prisonniers militaires de la crise de 2011?
Au terme du Conseil des ministres, le mercredi 06 juillet 2022 à Abidjan, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé une rencontre entre le Président de la République, Alassane Ouattara, et les ex-Chefs d’Etat Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, le 14 juillet 2022.
« La rencontre entre le Président de la République avec deux anciens Chefs d’Etat que sont les Présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié est prévue pour le 14 juillet 2022. Ces personnalités se parlent régulièrement. C’est très important que les Ivoiriens le sachent », a déclaré Amadou Coulibaly.
Selon le porte-parole du gouvernement, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des recommandations du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile qui s’est tenue entre décembre 2021 et fin février 2022.
Pour des observateurs, au nom de la paix, la réconciliation, le président Alassane Ouattara devrait donner suite à la requête de son prédécesseur Laurent Gbagbo qui n’a de cesse d’exiger la libération des militaires de l’armée nationale qui, selon lui, ont fait leur boulot: celui de défendre la République; surtout que le chef suprême des armées de l’époque, le président Laurent Gbagbo, est lui-même en liberté.
« La libération des militaires dont le général Dogbo Blé Brunot, Amiral Vagba Faussignaux, les commandants Anselme Séka Séka, Jean-Nöel Abéhi etc., sonnera comme un signal fort pour la paix en Côte d’Ivoire. Le président Alassane Ouattara pourrait, à l’approche de la fête de l’indépendance 2022 les remettre en liberté afin de donner un véritable coup d’accélération à la réconciliation nationale. Ces militaires ont déjà passé plus d’onze (11) ans en détention et ont vraiment envie de retrouver leur famille respective », déclare un observateur politique.