Deuxième pays exportateur mondial d’agrumes frais derrière l’Espagne, l’Afrique du Sud est en conflit avec l’Union européenne au sujet d’un parasite qui affecte ses productions.
L’Afrique du Sud peste contre les restrictions de l’Union européenne
Depuis trois semaines, des tonnes d’oranges produites en Afrique du Sud sont bloquées dans les ports européens, la faute à des nouvelles mesures sanitaires prises par l’Union européenne. Ces mesures phytosanitaires ont été prises dans un contexte où la production des agrumes est fleurissante en Afrique du Sud.
En effet, les récentes restrictions prises par l’institution européenne à propos de ces produits sont entrées en vigueur le 14 juillet dernier alors que des centaines de conteneurs remplis d’oranges sud-africaines étaient en mer à destination de l’Europe.
Conséquence directe, ces produits se retrouvent bloqués dans les ports européens et risquent de pourrir dans les prochains jours si aucune mesure n’est prise. Face à cette situation qui risque de créer un préjudice au secteur de l’agrume en Afrique du Sud, le gouvernement de la nation arc-en-ciel dénonce des mesures discriminatoires et excessives. Il a, à cet effet, déposé une plainte auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui doit se prononcer dans les prochains jours.
Un secteur déjà en grande difficulté
D’une valeur de 35 millions d’euros, ces 3,2 millions de cartons d’agrumes sont partis avec des papiers qui n’étaient plus valides à l’arrivée. Ces nouvelles normes, édictées par l’Union européenne, risquent de plonger davantage un secteur déjà éprouvé depuis quelques années, notamment avec la hausse des coûts de transport depuis le début de la pandémie.
Au-delà de la hausse des coûts de transport, l’augmentation des prix des engrais, en raison de la guerre en Ukraine. Les règles de l’UE visent à lutter contre la propagation potentielle du parasite Haumatotibia leucotreta (ou faux carpocapse), un papillon africain qui a un faible pour les oranges et les pamplemousses.
En outre, l’nstitution européenne exige le traitement par un froid extrême de toutes les oranges destinées aux tables européennes et un maintien à des températures inférieures ou égales à deux degrés Celsius pendant 25 jours. Ce qui, selon les producteurs sud-africains, n’est pas nécessaire, le pays disposant déjà de moyens plus ciblés pour prévenir l’infestation.