Dans une publication récente, Afrique-sur7 levait le lièvre sur l’installation controversée de la Société minière chinoise SIEMOA en plein milieu d’une forêt classée à Fronan, dans la région du Hambol, au nord de la Côte d’Ivoire.
Installation de la Société minière chinoise SIEMOA dans une forêt à Fronan : Les populations n’ont pas été avisées
Alors que les populations de Fronan, se plaignent de la destruction de deux cent dix-huit planches de quatre mètres de long chacune et d’un déboisement exagéré dans une de ses forêts, par la Société minière chinoise SIEMOA, l’on apprend que la forêt en question ne serait pas une parcelle classée.
Selon le site d’informations koaci qui cite une source anonyme au sein du Ministère des Eaux et Forêts, la SIEMOA exercerait en toute légalité sur cette parcelle qui serait située hors de la forêt classée du Haut-Bandama, et l’avis technique donné par la SODEFOR, serait fondé.
« Pensez-vous que l’État ivoirien qui est soucieux de la préservation de la forêt et qui vient d’abriter la COP 15, va se permettre d’octroyer une licence à une société minière pour qu’elle exploite une forêt classée ? Le cas de Fronan, dans le Hambol, n’est pas une forêt classée », aurait confié cette source.
Mais pourquoi, ni la SODEFOR ni le ministère des Eaux et Forêts n’ont-ils daigné communiquer officiellement sur cette affaire ? Que cachent ces entités étatiques à se contenter de communiquer par médias interposés ?
Sur une carte du cadastre, consultée par Afrique-sur7, on voit clairement en vert, la réserve de faune et de flore du Haut-Bandama dans laquelle se situe la parcelle exploitée par la société minière chinoise SIEMOA.
A-t-elle été déclassée ou est-elle effectivement hors de la zone classée, comme le prétend cette source anonyme au ministère des Eaux et Forêts ? C’est motus et bouche cousue ! Selon une source locale, les populations n’ont jamais été saisies ni informées par les autorités, de l’installation de cette société minière sur leurs terres.
Et pourtant, durant des décennies, ce sont elles qui ont veillé à la préservation de cette parcelle. Le silence dans lequel se claque-murent la SODEFOR et son ministère de tutelle, n’est pas fait pour rassurer.