La CEDEAO prend des sanctions graduelles contre la Guinée. La décision est tombée à l’issue de la réunion de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le 22 septembre 2022.
La CEDEAO durcit contre la Guinée
La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, présidé par Umaro Sissoco Embalo, s’est réunie le jeudi 22 septembre 2022 aux États-Unis, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Au cours de la rencontre, le dossier sur la Guinée a été mis sur la table. Le communiqué final de ce sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a laissé voir des sanctions graduelles contre la république guinéenne.
En effet, la Conférence annonce la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la CEDEAO, du rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la République de Guinée, des sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes citées sur la liste figurant dans la décision MSC. A/DEC 4/09/2022, y compris les membres des autres institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable. Ces personnes seront frappées par le gel de leurs avoirs financiers et par l’interdiction de voyager.
Par ailleurs, la Conférence invite les institutions de la CEDEAO « à prendre des mesures assurant l’application immédiate de ces sanctions. Elle appelle également l’Union africaine, les Nations unies et les autres organisations partenaires à soutenir l’application de ces sanctions et à continuer d’apporter leur soutien à la Guinée en vue de la réussite de la transition politique.
Selon le communiqué final, ces sanctions se justifient par le fait que des progrès insuffisants ont été réalisés par la junte au pouvoir en Guinée concernant l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable.