Dans un communiqué dont Afriquesur7 a reçu copie, l’OIDH interpelle la CPI (Cour pénale internationale) sur le dossier des femmes tuées dans la commune d’Abobo lors de crise postélectorale de 2010-2011. Éric-Aimé Sémien, le président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme, a dénoncé des zones d’ombre.
Côte d’Ivoire : L’OIDH envoie un message à la CPI
L’OIDH s’interroge sur le bilan 11 ans après l’ouverture d’enquêtes de la CPI portant sur les évènements de crise postélectorale de 2011. En effet, Éric-Aimé Sémien a rappelé que le 3 octobre 2011, la Cour pénale internationale avait ouvert une enquête sur les crimes relevant de la compétence de la juridiction pénale internationale basée à La Haye, aux Pays-Bas et commis depuis le 28 novembre 2011.
Le président de l’OIDH a également fait savoir que « le 22 février 2012, la Chambre préliminaire III a décidé d’étendre la période couverte par les enquêtes du 19 septembre 2002 au 28 novembre 20102 « . Éric-Aimé Sémien n’a pas omis de souligner que « sur la base de cette décision d’ouverture d’enquête, trois mandats d’arrêt ont d’abord été émis dont ceux à l’encontre de Messieurs Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui ont été exécutés, donnant lieu à des confirmations de charges et à l’ouverture d’un procès conjoint le 28 janvier 2016 et le « troisième à l’encontre de Madame Simone Gbagbo a été annulé le 19 juillet 2021 ».
Pour l’observatoire ivoirien, il est clair que des zones d’ombres subsistent. « Qu’est-ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire de 2002 à 2010 ? Quels sont les auteurs et les commanditaires de la tuerie des femmes à Abobo, des massacres de petit-Duekoué et Guitrozon, d’Anonkoua Kouté, etc. ? « , cherche à comprendre l’OIDH.
Le communiqué de l’OIDH mentionne que les Ivoiriens sont en droit de savoir ce qu’il en est des poursuites annoncées par la CPI, « Côte d’Ivoire II », devant remonter jusqu’en 2002. « À ce jour, aucun résultat de ces enquêtes, aucune fumée blanche permettant d’espérer un jour réparation pour les victimes et vérité sur tous les crimes commis », regrette la note.