Faut-il maintenir le fil du dialogue avec Vladimir Poutine malgré la guerre qu’il a déclenchée et qui se poursuit en Ukraine ? Pour le président français, cela s’impose dans l’optique de la fin de la guerre. Cette approche contestée par certains dirigeants européens, est partagée par Nicolas Sarkozy.
Sarkozy sur la même longueur d’onde que Macron concernant le dialogue avec Vladimir Poutine
S’il est très critique à l’endroit de Vladimir Poutine par rapport à l’aventure guerrière qu’il orchestre en Ukraine depuis février dernier, Emmanuel Macron n’a pourtant pas rompu tout contact avec le chef du Kremlin contrairement à plusieurs de ses homologues européens.
Le président français estime qu’il est important, voire prépondérant de maintenir le fil du dialogue avec le Kremlin, nonobstant les différentes sanctions prises contre la Russie.
Si certains observateurs critiquent cette attitude d’Emmanuel Macron, son approche est par contre partagée par l’un de ses prédécesseurs à la fonction présidentielle, Nicolas Sarkozy.
Dans une interview accordée au média, Le Journal du dimanche, l’ancien locataire de l’Élysée a approuvé clairement le fait que le président garde le contact avec Vladimir Poutine.
« Le président Macron a parfaitement raison de vouloir conserver le contact avec Vladimir Poutine. Comment arrêter la guerre sans parler aux belligérants ? Non seulement on veut faire la guerre sans la faire, mais on voudrait en plus l’arrêter sans s’adresser aux protagonistes. Cela va finir par devenir très compliqué », a déclaré Nicolas Sarkozy.
Sarkozy appelle à la modération
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a appelé à faire attention à la rhétorique utilisée par les occidentaux à l’encontre du chef du Kremlin. Il appelle les dirigeants occidentaux à être mesurés et modérés en ce qui concerne les éléments de langage utilisés pour qualifier Vladimir Poutine.
« Quand on dit qu’on ne parlera pas à la Russie tant que Poutine sera au pouvoir, cela revient à exiger un changement de régime à Moscou. Je considère qu’il s’agit d’un saut dangereux vers l’inconnu, même si on peut comprendre qu’il soit difficile pour le président ukrainien de parler à Poutine », a-t-il ajouté.