Le Tchad a connu des scènes de violences le jeudi 20 octobre 2022. Les forces de l’ordre tchadiennes ont violemment réprimé des manifestations contre l’actuel pouvoir de Mahamat Idriss Déby. La Conférence épiscopale du Tchad (CET) a dénoncé des « violences injustifiables ».
Tchad : La Conférence épiscopale monte au créneau après les violences
La Conférence épiscopale du Tchad (CET) a brisé le silence après les violences observées à Ndjamena le jeudi 20 octobre 2022. En effet, les évêques tchadiens ont dénoncé les « violences injustifiables » dans une note rendue publique le vendredi 21 octobre 2022.
Tout en exprimant son « regret et son indignation », la Conférence « constate avec douleur et amertume qu’une fois de plus, le sang des filles et des fils du Tchad a coulé ce 20 octobre 2022 au cours d’une manifestation qui se veut pacifique, mais qui a été violemment réprimée ». Par ailleurs, elle « proteste avec véhémence contre ces violations de la dignité humaine ».
Selon le Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo, le bilan officiel dénombre une cinquantaine de morts, parmi lesquels figurent une dizaine de policiers. Du côté de l’opposition, l’on parle plutôt de plus d’une centaine de décès. Les États-Unis, l’Union européenne et l’Union africaine ont condamné les violences dès les premières heures.
La France a même démenti toute implication dans la situation actuelle. « Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement. La France ne joue aucun rôle dans ces événements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad », ont affirmé les autorités françaises. Les manifestants étaient descendus dans la rue pour protester contre le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby.