“Quelles solutions face à la crise de la presse ivoirienne”, c’est thème d’un atelier de concertation organisé par l’Autorité nationale de la presse (ANP) le 28 octobre 2022 à Abidjan Cocody. Il était dédié aux acteurs du secteur sévèrement touché par un malaise économique où Internet est souvent montré du doigt comme le principal responsable.
Côte d’Ivoire : Les acteurs de la presse à la recherche du remède miraculeux pour un secteur agonisant
Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), patrons d’entreprises de presse et autorité de régulation étaient tous réunis à cette occasion pour plancher sur des pistes de solutions face à la crise que traverse la presse ivoirienne. Mais surtout le management et la gestion d’une entreprise de presse.
Zohoré Lassane, président du GEPCI, a proposé, à cet effet, la formation des patrons de presse à la gestion d’entreprise afin de les outiller à être de véritables managers qui contribueront à l’essor de la presse ivoirienne, rapporte l’AIP.
Intervenant sur le thème “De la production à la distribution, quels modèles adopter ?”, animé par le responsable de la Société ivoirienne de presse pour la promotion de la retraite active (SIPPRAC), éditrice du journal “La Retraite active”, Eugène Kadet, il a indiqué qu’il existe des pistes de solutions susceptibles de mettre la presse sur les rails. Ce, en formant les patrons de presse à la gestion d’entreprise afin de les outiller à être de véritable manager.
Zohoré Lassane a aussi recommandé de restaurer l’image de la presse et des journalistes par des campagnes de communications, d’initier une grande campagne de reconquête des lecteurs pour nouer un nouveau pacte de confiance avec la population et regagner la confiance des lecteurs, et d’identifier son lectorat par un sondage afin de mieux les servir en proposant des services qui les intéressent.
Le responsable d’exploitation et commercial du groupe Edipresse, Barro Yakouba, a quant à lui suggéré la création d’une loi pour encadrer la distribution de la presse qui va définir les responsabilités de chaque acteurs.
M. Barro suggère également l’instauration d’un fonds pour aider la presse, les imprimeurs, distributeurs et éditeurs dans l’accomplissement de leurs missions ainsi que la création d’une institution ou d’une autorité pour respecter les cahiers de charge et contrôler l’activité de chacun.
Selon le président de l’ANP, Samba Koné, le premier panel portant sur le thème sus mentionné a été organisé pour permettre aux principaux intervenants d’identifier les axes qu’ils estiment nécessaires, indispensables à promouvoir de même que les stratégies à mettre en place pour redonner un nouveau souffle au secteur. Le second autour du thème “Quelles sont les attentes du public face à la presse ?” vise à permettre à l’institution de mieux appréhender les préoccupations des lecteurs quant aux différents produits, journaux mis à leur disposition.
Conformément aux dispositions de la loi 2017-867 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse, l’ANP veille au respect par les entreprises de presse imprimée et numérique ainsi que par les journalistes, des règles légales et déontologiques dans le traitement de l’information.