NDjamena sollicite l’appui du président Alassane Ouattara. Le Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire a eu un entretien avec le Ministre des Affaires Etrangères du Tchad, le 1er novembre 2022 à Abidjan.
Mahamat Déby Itno sur des braises après avoir prolongé de deux ans la période de transition vers des élections au Tchad
Le Ministre des Affaires Étrangères tchadien, M. Mahamat Saleh Annadif, est venu remercier Alassane Ouattara pour le soutien dont il a bénéficié durant sa mission en qualité de Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Mali, puis pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
Le Chef de la diplomatie tchadienne l’a ensuite informé de sa nouvelle mission à la tête de la diplomatie tchadienne ainsi que des défis à relever dans le cadre de cette mission, notamment la réussite de la transition avec l’organisation d’élections apaisées.
Le président de la RD Congo, Félix Tshisekedi, a été désigné, la semaine dernière comme « facilitateur » dans la crise tchadienne par la Communauté des États d’Afrique centrale (CEEAC) réunie à Kinshasa. Ce sommet extraordinaire sur le « processus de transition politique au Tchad », en présence du dirigeant tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, a été organisé à l’invitation de M. Tshisekedi, président en exercice de la CEEAC, quelques jours après des manifestations qui ont fait une cinquantaine de morts au Tchad.
Depuis quelques semaines, l’opposition thadienne appelle à manifester contre la décision du régime du jeune général, qui a accédé au pouvoir à la tête d’une junte militaire après la mort au combat de son père, Idriss Déby Itno, il y a dix-huit mois, de prolonger de deux ans la période de transition vers des élections.
Dans sa déclaration finale, le sommet a « lancé au gouvernement et au peuple tchadiens un appel à la paix » et « condamné fermement le recours à la violence à des fins politiques ». Il a aussi « exhorté les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Tchad, particulièrement les Nations unies et l’Union africaine, à maintenir et renforcer leur appui diplomatique, financier, matériel et technique nécessaire au processus de transition ».
L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a de son côté accusé le pouvoir de « graves violations des droits humains » dans la répression des manifestations et d’avoir tué au moins « 80 personnes ». L’ONG affirme avoir saisi les rapporteurs spéciaux de l’ONU de cas d’« exécutions sommaires » et de « tortures » sur « des manifestants pacifiques ». L’Union africaine et l’Union européenne avaient déjà « condamné fermement » la répression des manifestations et de « graves atteintes aux libertés d’expression et de manifestation ».