Candidat à la présidentielle d’avril 2025, Brice Oligui Nguema affirme qu’il n’a peur de personne et aborde la compétition électorale avec une confiance affichée. Dans un contexte où plusieurs figures politiques dénoncent un processus biaisé, l’actuel président de la transition balaie d’un revers de main toute accusation de manœuvre visant à écarter des adversaires gênants.
Présidentielle au Gabon : Oligui Nguema affirme ne craindre personne
Accusé d’avoir exclu les poids lourds du processus électoral, le président de la transition gabonaise ne se reconnaît pas dans cette méthode facile. Il explique qu’il n’a pas besoin de descendre aussi bas pour remporter l’élection. « Je n’exclus personne. Avez-vous vu un général qui a peur de quelqu’un ? », a-t-il demandé dans un entretien avec RFI.
Quelqu’un qui fait un coup de libération et qui va avoir peur d’un Ondo Ossa, d’un Maganga Moussavou ou de quelqu’un d’autre ? C’est de la manipulation politique.
Oligui Nguema
Selon le militaire devenu président après un coup d’État, le critère d’âge qui élimine d’office certaines candidatures n’est pas son œuvre. Il explique que c’est une règle adoptée par le peuple gabonais à travers l’adoption de la nouvelle constitution, une règle qui s’impose à tout le monde.
Pour lui, il est temps que chacun apprenne à se plier à la volonté et aux exigences des Gabonais. « Pour le cas de celui que vous avez aussi évoqué, Jean-Rémy Yama, l’inclusivité ne veut pas dire le non-respect des procédures. Ce pays doit changer et il va changer. En France, on ne respecte pas les lois ? Dites-moi », a-t-il conclu sur la question.
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Brice Oligui Nguema, qui tente aujourd’hui de rendre démocratique son pouvoir, a pris la présidence du pays à la suite d’un coup d’État opéré en août 2023. Il a renversé le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, qui venait de renouveler son mandat à la suite d’une élection contestée.
Oligui avait promis de rendre le pouvoir aux civils, mais n’avait pas explicitement indiqué qu’il serait candidat à la présidence. Ce qu’il finira par faire, et il se positionne aujourd’hui comme l’un, sinon le seul favori de l’élection prochaine.