Dans la région de Kangaba, au Mali, le site d’orpaillage de Koflatié est devenu un lieu de travail pour de nombreux enfants. Attirés par la promesse de l’or, ils abandonnent l’école pour travailler dans des conditions difficiles. L’espoir d’un avenir meilleur les pousse à affronter la fatigue et la chaleur, au détriment de leur éducation.
Mali : des filles courageuses face à l’adversité
Sous le soleil de plomb, des filles âgées de 12 à 17 ans s’activent sur le site. Elles creusent, tamisent et lavent la terre, les mains calleuses et les visages couverts de poussière. Aminata, Fatou et Mariam travaillent sans relâche, chacune avec l’espoir de trouver une pépite. Elles viennent de familles pauvres, souvent orphelines, et l’orpaillage est leur seul moyen de survie.
«Pour elles, l’école est un luxe abandonné, sacrifié sur l’autel de l’orpaillage, seule voie pour apaiser la faim et survivre un jour de plus», raconte Mariam.
Malgré la dureté de leur quotidien, elles gardent espoir. Elles rêvent d’une nouvelle robe, de payer les habits de fête pour leurs parents, ou de retourner à l’école. Ensemble, elles forment une équipe soudée, s’entraidant et se soutenant mutuellement.
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Garçons et labeurs
À l’est du site, des garçons travaillent avec acharnement. Mamadou, Samba, Issa et Bakary cassent des rochers, ramassent des éclats et tamisent le sable. Ils espèrent trouver de l’or pour aider leurs familles.
Bakary, l’aîné du groupe, a abandonné l’école pour s’occuper de ses sept sœurs, dont trois souffrent de déficience mentale. «Le seul espoir», dit-il, les épaules lourdes de cette responsabilité. Chaque éclat d’or représente un peu d’argent, un repas de plus ou une dette évitée.
Ils travaillent dur, mais gardent leur bonne humeur. Ils plaisantent, se lancent des défis et partagent leurs espoirs. Malgré la misère, ils restent des enfants, avec des rêves et une fierté inébranlable.