Cellou Dalein Diallo, figure de l’opposition guinéenne, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire complexe. La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) l’a inculpé pour des faits présumés de corruption et de détournement de fonds publics. L’affaire concerne la cession d’Air Guinée, survenue en 2002.
Accusations de la CRIEF
La CRIEF accuse Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre, de détournement de fonds publics. Il aurait détourné près de cinq millions de dollars lors de la vente de deux avions et de la location d’installations d’Air Guinée. La cour l’accuse aussi d’avoir accordé des avantages indus lors de la privatisation des entreprises publiques.
Cellou Dalein Diallo rejette ces accusations. Il dénonce une manœuvre politique visant à l’éliminer de la scène politique. Il estime que le pouvoir de transition instrumentalise la justice pour neutraliser l’opposition. Il avait déclaré : « L’exil ou la prison font partie des risques lorsque l’on décide de faire de la politique en Afrique ».
Le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré, a averti. Un mandat d’arrêt pourrait être émis si M. Diallo ne se présente pas aux convocations de la justice. Cette affaire survient dans un contexte politique tendu. Plusieurs anciens hauts responsables guinéens sont détenus sans procès.
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Une affaire aux enjeux politiques
L’affaire Air Guinée, vieille de plus de vingt ans, ressurgit. Elle mêle enjeux judiciaires et politiques dans un pays en transition. L’UFDG dénonce une instrumentalisation de la justice par le pouvoir de transition. Le parti estime que le pouvoir cherche à neutraliser l’opposition avant d’éventuelles élections.
L’affaire Air Guinée, vieille de plus de vingt ans, revient ainsi sur le devant de la scène. Elle mêle enjeux judiciaires et politiques dans un pays toujours en transition depuis le renversement du Président Alpha Condé.