Alors que les combats se poursuivent entre les troupes russes et ukrainiennes, Vladimir Poutine reste aussi actif sur le plan diplomatique, du moins pour resserrer les liens avec ses principaux alliés. Mais ces derniers affichent de plus en plus une volonté de trouver des solutions pacifiques pour mettre fin à ce conflit qui a des conséquences directes sur leurs situations économiques.
Vladimir Poutine esseulé par ses alliés?
Après avoir boycotté le dernier sommet du G20 qui s’est tenu à Bali en Indonésie arguant que sa sécurité n’était pas assurée, Vladimir Poutine s’est rendu à Erevan en Arménie mercredi 23 novembre 2022.
Le chef du Kremlin a en effet assisté aux travaux du sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) qui comprend, au-delà de la Russie et l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.
Alors qu’il s’attendait à avoir un soutien fort et sans ambages de ses alliés par rapport à la poursuite de son opération guerrière en Ukraine, Vladimir Poutine s’est heurté apparemment à la volonté de certains de ces derniers qui veulent explorer des solutions de paix.
Concrètement, le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev a déclaré au cours de ce sommet qu’ « il est temps de chercher ensemble une solution de paix (…) Nous ne pouvons pas accepter que les peuples frères russe et ukrainien soient séparés pour des décennies ou des siècles par des griefs mutuels», a-t-il déclaré.
Le chef du Kremlin soutenu par son homologue biélorusse
Contrairement au président Kazakh, le dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko a apporté son soutien à Vladimir Poutine. « Si la Russie l’emporte, l’OTSC vivra. Si, Dieu nous en préserve, elle ne gagne pas, l’OTSC cessera d’exister. (…) Si la Russie s’écroule, notre place à tous est sous les décombres », s’est-il éludé.
Cette position du président biélorusse met en lumière les tremblements internes sérieux au sein de l’OTSC. Par ailleurs, le document final du sommet n’a pas été adopté, du fait du blocage de l’Arménie qui s’estime abandonnée face à son voisin azerbaïdjanais.