Dimanche 27 novembre 2022, le Maroc a obtenu sa 3e victoire de son histoire en phase finale de Coupe du monde en battant la Belgique (2-0) pour sa deuxième sortie dans cette Coupe du monde 2022. 2e de la poule F avec le même nombre de points (4) que le leader, la Croatie qui a un meilleur goal différentiel, la sélection marocaine est en pôle position pour composter son ticket pour le deuxième tour de la compétition comme leurs aînés en 1986.
Mondial 2022-Maroc: Les dignes héritiers de la génération 1986
L’effusion de joie et la jubilation du staff technique du Maroc qui a fait suite au deuxième but de la pépite Zakaria Abdouklal (21 ans 9 mois) inscrit dans le temps additionnel de cette confrontation avec la Croatie, illustre l’authentique exploit qu’a réalisé les Lions de l’Atlas dimanche dans cette antre du Al Thumama.
En venant à bout d’une équipe belge pourtant 2e au classement FIFA et qui est composée d’une myriade de stars mondiales (Kevin De Bruyne, Romelu Lukaku, Eden Hazard, Thibaut Courtois), le Maroc vient d’afficher sa grande ambition pour ce mondial 2022.
Les hommes de Walid Regragui qui vont affronter dans quelques jours le Canada pour leur troisième et dernier match de la phase de poule, ont désormais les cartes en main pour se qualifier au deuxième tour de la compétition comme lors de la Coupe du monde 1986 au Mexique.
En effet, lors de cette Coupe du monde organisée pour la première fois en Amérique centrale, la sélection marocaine qui était pourtant à sa deuxième participation à l’époque, a surpris plus d’un en s’extirpant d’une poule F qui était relevée (Angleterre, Portugal, Pologne) pour s’offrir un ticket au deuxième tour.
Dirigés à l’époque par le technicien José Faria décédé en 2013, les Lions de l’Atlas avaient enregistré des matchs nuls face à l’Angleterre et la Pologne avant de battre le Portugal lors de leur 3e match et décroché ainsi le ticket qualificatif pour le deuxième tour, une première à l’époque pour un pays africain et dans le monde arabe. Ils ont ensuite été éliminés par les futurs finalistes allemands après leur avoir tenu tête pendant 88 minutes et un coup-franc de Lothar Matthäus (0-1).
Abdelkrim Merry alias Krimau, le célèbre gardien de but Badou Zaky sont entre autres les grandes figures de cette belle génération qui a marquée d’une empreinte toute spéciale l’histoire du Maroc en Coupe du monde.
36 ans après cette belle escouade talentueuse composée d’Achraf Hakimi, d’Hakim Ziyech, d’Abdelhamid Sabiri et de Zakaria Aboukhlal semble marcher sur les pas de leurs aînés de l’épopée de 1986. Placée dans une poule F très compliquée tout comme leurs aînés de 1986, cette jeune génération est en train d’écrire une autre belle histoire du football marocain sous la direction du chef d’orchestre Walid Regragui.
Walid Regragui, un chef d’orchestre
A 47 ans, Walid Regragui est en train de réaliser quelque chose d’inédit à la tête de la sélection marocaine. Deuxième sélectionneur local à conduire les Lions de l’Atlas à la Coupe du monde après Abdallah Blinda en 1994, l’ancien international marocain à clairement métamorphosé une équipe qui était en manque de repère ces derniers mois avec des problèmes de vestiaire sous le règne de son prédécesseur Vahid Halilhodzic. Installé il y a 2 mois, l’ancien milieu de terrain a imprimé clairement sa marque à cette formation avec des principes de jeu cohérents et consistants.
Sur le plan défensif, la sélection marocaine connaît une stabilité perceptible (0 but encaissé depuis le début de la Coupe du monde) avec un bloc compact et hermétique constitué autour de l’axe central (Romain Saïss, Nayef Aguerd). Au milieu de terrain, les Lions de l’Atlas font preuve de solidité et surtout de créativité avec des mouvements permanents autour du porteur de ballon. La justesse technique d’Hakim Ziyech en est pour quelque chose. Devant, le Maroc se montre clinique et efficace et peut donc légitimement rêver grand.