Cinquante migrants, dont vingt femmes et douze enfants, ont été secourus par l’armée nigérienne dans le désert du nord du Niger. Leur véhicule était tombé en panne, les laissant en détresse sous des conditions climatiques extrêmes. Ce sauvetage met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les migrants qui tentent de traverser le désert pour rejoindre l’Europe.
Niger : l’armée en première ligne face à la crise migratoire
Les faits se déroulent dans la zone de Djado, une région désertique située à environ 200 kilomètres de la frontière libyenne. Les migrants, qui se dirigeaient vers la Libye, ont été secourus par un détachement de la brigade d’intervention rapide des militaires nigériens. Ils ont reçu des soins d’urgence et ont été évacués vers le « puits de l’espoir », un point d’eau vital dans cette région aride. L’armée n’a pas précisé la nationalité des personnes secourues.
Les conditions de leur sauvetage témoignent de la vulnérabilité des migrants dans cette région. Ils étaient « en détresse sous des conditions climatiques extrêmes », selon le bulletin des opérations de l’armée. La panne de leur véhicule les a laissés exposés aux dangers du désert, où les températures peuvent atteindre des niveaux extrêmes. Le « puits de l’espoir » représente une étape cruciale pour les voyageurs et les migrants qui traversent cette zone.
Ce sauvetage intervient dans un contexte de flux migratoires importants dans la région. En 2024, plus de 31 000 migrants ont été expulsés d’Algérie vers le Niger, un chiffre record selon l’ONG Alarme Phone Sahara (APS). En janvier 2025, 770 migrants nigériens, dont une soixantaine d’enfants, ont été expulsés de Libye.
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L’abrogation d’une loi criminalisant le trafic de migrants en 2023 a entraîné une augmentation des déplacements dans la région. Selon APS, « de nombreuses personnes se déplacent librement » sur « les routes » de la migration « sans craindre les représailles » qu’elles encouraient auparavant. Cependant, l’ONG dénonce régulièrement les « traitements violents » voire « mortels » infligés aux migrants ouest-africains lors des opérations de refoulement effectuées par l’Algérie et la Libye vers le Niger.