Ecobank Côte d’Ivoire a réussi son premier Gender Bond (Obligation exclusive au genre) de l’UEMOA, en réunissant un fonds de 11 milliards FCFA en 48 heures. Soutenu par la SFI, ce fonds vise à financer les entreprises féminines à travers le programme « Ellever ».
Ecobank Côte d’Ivoire : un objectif atteint pour l’obligation du genre sur l’UEMOA
Ecobank Côte d’Ivoire avait pour objectif de lever auprès des investisseurs un fonds de 10 milliards FCFA à travers le Gender Bond. Cet objectif a été atteint par l’institution bancaire en un laps de temps très court, soit en 48 heures. Ainsi, grâce à la SFI, Ecobank Côte d’Ivoire a réuni 11 milliards FCFA, soit environ 18,2 millions de dollars, enregistrant ainsi une hausse d’un milliard FCFA par rapport à l’objectif initial.
Cette obligation du genre a été initiée afin d’apporter un soutien aux entreprises dirigées par des femmes, à travers le programme « Ellever Obligation du Genre 6,5 % 2024-2029 ».
Détails sur le paiement des fonds mobilisés par Ecobank Côte d’Ivoire
Réussir à mobiliser les fonds est une chose, mais leur remboursement en est une autre. En effet, le remboursement de ces fonds se fera annuellement à travers un coupon de 6,5 % pendant cinq ans, avec un capital différé de deux ans. Il est important de noter que, pour la réussite de cette opération, aussi bien les institutions que le grand public ont investi à hauteur de 10 000 francs CFA par titre, pour un total d’un million de titres.
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En outre, plusieurs institutions financières ont contribué à la mobilisation du montant. Il s’agit de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, et l’Africa Local Currency Bond Fund (ALCB), qui ont investi ensemble 4,9 milliards FCFA. À cela s’ajoute un investissement supplémentaire de 1,25 milliard FCFA de la part de l’ALCB.
Un programme ambitieux pour les entreprises féminines
Né il y a deux ans, le programme Ellever a déjà accompagné 3 500 entreprises féminines avec un fonds de 13 milliards FCFA. Bien qu’Ecobank Côte d’Ivoire fournisse de nombreux efforts pour l’autonomisation financière des femmes, il reste encore du travail à faire. En effet, selon les données disponibles, 20 % des entreprises dirigées par des femmes en Afrique de l’Ouest rencontrent des difficultés de financement.
Ces dernières ne disposent pas des fonds nécessaires au développement de leurs activités.Cependant, avec cette levée de fonds réussie, Ecobank compte désormais élargir son programme pour accompagner 10 000 femmes entrepreneures dans les prochaines années.
