Un coup dur pour la lutte contre le narcotrafic en Côte d’Ivoire. Trois officiers de gendarmerie, figures de proue de la lutte antidrogue, sont condamnés à cinq ans de prison. Cette affaire révèle les failles d’un système face aux cartels internationaux, et ce, dans un pays stratégique.
Détournement de cocaïne : une affaire interne
L’affaire débute en 2022 avec l’arrestation d’un suspect à Abidjan. L’interrogatoire prend une tournure inattendue. L’homme accuse des gendarmes d’avoir détourné une partie d’une saisie de cocaïne. L’enquête remonte jusqu’au commandant Amangnangnon Abonon, chef de la cellule antidrogue du Port autonome d’Abidjan. Le lieutenant-colonel Jean-Claude Abonon de la Légion de Bouaké, son frère aîné, est aussi impliqué. Le capitaine Jesson Biricha, chef de la cellule drogue de la gendarmerie, fait aussi partie des accusés. « Il a été élu en 2018 Prix d’excellence du meilleur gendarme ».
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Après deux mois de procès à huis clos, le verdict tombe. Les trois officiers sont condamnés à cinq ans de prison. Ils reconnaissent les faits. Six sous-officiers, poursuivis pour complicité, sont relâchés après deux ans de détention. Leur avocat, maître Serge Gouon, dénonce une injustice. « En Côte d’Ivoire, plus de deux tonnes de cocaïne ont été saisies en 2022 ». « Selon les experts, ces prises restent insignifiantes comparées aux volumes qui transitent par le pays et la région ».
La Côte d’Ivoire, plaque tournante du narcotrafic
La Côte d’Ivoire est devenue une plaque tournante du narcotrafic. Les condamnations envoient un signal fort. La lutte contre la drogue est loin d’être gagnée. Les cartels internationaux profitent des failles du système. Les forces de l’ordre doivent renforcer leur dispositif. La coopération internationale est essentielle. La lutte contre le narcotrafic demande des moyens importants. Les autorités ivoiriennes doivent agir avec détermination. La population attend des résultats concrets.