Dans une décision historique, l’Union africaine (UA) a qualifié l’esclavage, la déportation et la colonisation de crimes contre l’humanité et de génocides à l’encontre des peuples africains. Cette résolution, adoptée lors du 38e sommet de l’UA, marque une étape importante dans la reconnaissance des souffrances endurées par le continent africain pendant des siècles.
L’Union africaine reconnaît enfin les exactions contre l’Afrique comme des crimes contre l’humanité
À l’initiative du Togo, cette décision vise à établir un cadre juridique international qui condamne formellement ces actes odieux. En qualifiant l’esclavage et la colonisation de crimes contre l’humanité, l’UA souligne le caractère systématique et planifié de ces pratiques, ainsi que leurs conséquences dévastatrices pour les populations africaines.
Cette reconnaissance officielle répond à une demande de longue date de la société civile africaine et de la diaspora, qui militent depuis des décennies pour une réparation des injustices du passé. Elle ouvre ainsi la voie à de nouvelles discussions sur les modalités de réparation et de réconciliation entre les peuples.
En qualifiant ces actes de crimes contre l’humanité, l’Union africaine (UA) rejoint ainsi la communauté internationale qui a déjà reconnu le caractère criminel de l’Holocauste et d’autres génocides. Cette décision pourrait également avoir des implications juridiques et politiques importantes, notamment en matière de réparations et de restitution des biens culturels. Les États membres de l’Union africaine sont désormais appelés à mettre en œuvre cette résolution et à prendre des mesures concrètes pour faire reconnaître ces crimes et leurs conséquences.