Au Bénin, un réseau de cybercriminels a été démantelé par le Centre National d’Investigation Numérique (CNIN) dans le cadre de la campagne de mise à jour des numéros mobiles. Ils sont soupçonnés de détournement de données personnelles.
Bénin : des cybercriminels arrêtés pour détournement de données personnelles
Sur la base de plaintes, le Centre National d’Investigation Numérique (CNIN) a démantelé un réseau de malfaiteurs qui détournent les données personnelles des béninois dans le cadre de la campagne nationale de mise à jour des numéros mobiles. Le CNIN indique que les mis en cause sont des « agents censés mettre à jour les numéros, mais qui utilisent les données d’abonnés pour enregistrer d’autres numéros, notamment ceux de cybercriminels ».
Informé par des abonnés victimes de tentatives d’escroqueries, le CNIN a mis en branle sa machine afin de mettre la main sur ces cybercriminels. Grâce aux investigations, plusieurs arrestations ont été faites et ce réseau cybercriminels a été mis hors d’état de nuire.
Il faut rappeler qu’au Bénin, la falsification informatique est une infraction prévue et punie par le code du numérique et de la communication. L’article 512 est clair sur la question.
Article 512 du code du numérique et de la communication
Quiconque commet un faux, en introduisant, intentionnellement et sans droit, dans un système informatique, en
modifiant, altérant ou effaçant des données, qui sont stockées, traitées ou transmises par un système informatique,
ou en modifiant par tout moyen technologique l’utilisation possible des données dans un système informatique, et
ce dans l’intention qu’elles soient prises en compte ou utilisées à des fins légales comme si les données falsifiées
étaient authentiques, est puni d’un emprisonnement de cinq (05) ans à dix (10) ans et d’une amende de cinq millions
(5 000 000) à cinquante millions (50 000 000) de francs CFA ou de l’une de ces peines seulement.
Quiconque cherchant à se procurer, pour lui-même ou pour autrui, avec une intention frauduleuse, un avantage
économique illégal en introduisant dans un système informatique, en modifiant ou effaçant des données qui sont
stockées, traitées ou transmises par un système informatique, ou en modifiant par tout moyen technologique
l’utilisation normale des données dans un système informatique, est puni d’un emprisonnement de cinq (05) ans à
dix (10) ans et d’une amende de cinq millions (5 000 000) à cinquante millions (50 000 000) de francs CFA ou
de l’une de ces peines seulement.
Quiconque en connaissance de cause, décide de faire usage de données falsifiées, au sens des alinéas 1 et 2, sans en
être l’auteur, est puni d’un emprisonnement de cinq (05) ans à dix (10) ans et d’une amende de cinq millions (5 000
000) à cinquante millions (50 000 000) de francs CFA ou de l’une de ces peines seulement, comme s’il était l’auteur
de la falsification informatique.
La peine d’emprisonnement et l’amende sont applicables même si les conséquences sur le ou les systèmes
informatiques visés aux alinéas précédents sont temporaires ou permanentes.