Le retrait définitif du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO entraîne la fin de contrat de leurs ressortissants fonctionnaires de l’organisation sous-régionale. Alors que la CEDEAO et les trois pays n’ont pas encore convenu des modalités de retrait, le sort des fonctionnaires de la CEDEAO issus des pays de l’AES est déjà scellé.
La CEDEAO se sépare de ses agents originaires de l’AES
Dans huit mois, soit le 30 septembre prochain, les fonctionnaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest originaires des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) devront quitter leurs postes. Ils ont été informés de la fin de leur contrat par courrier, suite à l’officialisation du retrait de leurs pays respectifs. RFI révèle que les agents concernés sont au nombre de 135 agents originaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Ce licenciement se fera dans les règles de l’art conformément aux textes réglementaires de la CEDEAO. Les agents concernés vont normalement bénéficier des indemnités de salaire et d’ancienneté prévues par les textes.
Cette décision difficile affecte plus d’une centaine d’agents, pris malgré eux dans le conflit entre leur pays et la CEDEAO. Comme le dit l’adage, lorsque les éléphants se battent, ce sont les herbes qui en souffrent. Ils n’ont pas choisi de partir, ni commis de faute justifiant leur licenciement, mais ils se voient contraints de quitter leur poste simplement parce que leurs nations ont quitté l’organisation.
Il convient de noter que ce licenciement annoncé contraste avec l’une des mesures prises par la CEDEAO lorsqu’elle prenait acte définitivement de la décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de quitter l’institution. « Les fonctionnaires originaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger (AES) poursuivront également leurs missions au sein de la Communauté avec le soutien et la coopération des instances compétentes », avait-elle indiqué dans un communiqué en date du 29 janvier 2025.