La cybersécurité s’est imposée comme une priorité pour les dirigeants africains, confrontés quotidiennement aux cybermenaces. À cet effet, le Maroc prône une coopération renforcée entre les États africains pour lutter contre ce fléau, qui mine considérablement la croissance économique et la stabilité régionale.
Le Maroc en première ligne pour une cybersécurité continentale
Le Maroc fait désormais de la cybersécurité une priorité continentale. Dans cette optique, Abdellatif Loudiyi, ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale, appelle à une coopération renforcée entre les pays africains. Il s’est exprimé à ce sujet lors du Forum africain de la cybersécurité, qui s’est ouvert le lundi 3 février à Rabat. Cet événement a réuni des experts, des dirigeants et des chercheurs pour débattre du rôle crucial de l’intelligence artificielle (IA) et du cloud computing dans la sécurisation du cyberespace africain.
Dans son intervention, le représentant du gouvernement a souligné que le Maroc avait déjà signé plusieurs partenariats avec des pays africains dans divers secteurs. Il souhaite voir ce type d’initiatives se multiplier à travers le continent, estimant que cela renforcerait la résilience de l’Afrique face aux cybermenaces.
Plus loin, Abdellatif Loudiyi a affirmé : « Une coopération bilatérale plus soutenue est nécessaire pour protéger les données sensibles des pays africains, garantir la sécurité des transactions financières numériques et soutenir les gouvernements dans leur transition numérique. »
Des pertes économiques alarmantes liées à la cybercriminalité
Les cybermenaces ont connu ces dernières années une ascension fulgurante et deviennent récurrentes. Elles ont engendré d’énormes pertes économiques dans plusieurs pays africains. Selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, le faible niveau de préparation en cybersécurité coûte aux États africains en moyenne 10 % de leur PIB.
Ce manque de protection est estimé à près de 4 milliards de dollars par an, des pertes exclusivement dues à la cybercriminalité. Cette dernière constitue une menace majeure pour les institutions, notamment dans les secteurs financier et sécuritaire. C’est pourquoi la coopération régionale demeure essentielle pour garantir la sécurisation des infrastructures critiques et promouvoir un environnement numérique stable et sécurisé à travers tout le continent.