Le Nigeria veut passer à la vitesse supérieure en matière de technologie mobile. Installée en septembre 2022 par le réseau de télécommunications MTN, la 5G peine à s’imposer auprès des consommateurs. À cet effet, le pays dirigé par Bola Tinubu songe à s’offrir la sixième génération (6G), non seulement pour une connexion plus rapide, mais également pour les revenus que cela pourrait générer.
La 6G déjà dans le viseur des autorités nigérianes
Le Nigeria a fait de la 6G une priorité pour les années à venir. À cet effet, la Nigerian Communications Commission (NCC) s’active dans le processus de lancement de cette technologie mobile de sixième génération d’ici 2030. Selon les informations disponibles, une fois mise en place, cette avancée numérique devrait rapporter 1 milliard de dollars de recettes à l’État. Cette initiative du gouvernement a été révélée par Aminu Maida, vice-président exécutif du régulateur des télécommunications, lors de la présentation du budget 2025 de l’institution devant le comité mixte de l’Assemblée nationale sur les télécommunications.
Pourquoi la 6G au Nigéria ?
« La 6G promet des débits de données ultra-rapides avec une latence réduite, une efficacité énergétique significative et une fiabilité accrue. Bien que ses applications précises restent à définir, cette nouvelle génération vise à atteindre une connectivité mondiale, une connectivité par détection, des communications immersives et des services critiques, parmi de nombreux autres cas d’usage potentiels, grâce à une approche technologique hybride et diversifiée », explique l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). Selon cette organisation, la 6G ne deviendra la principale technologie mobile que dans les années 2030.
Les défis de la couverture et du coût des infrastructures
En attendant l’acquisition de la sixième génération, le Nigeria fait face à des défis de couverture. La 5G, qui est actuellement la technologie mobile la plus avancée, n’est adoptée que par 2,46 % des 164,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile. Ces chiffres ont été recensés en décembre 2024 par le régulateur des télécommunications, soit un peu plus de deux ans après le lancement de la 5G.
Quant à la 4G, elle représentait 47,20 % des abonnements, contre 8,75 % pour la 3G et 41,59 % pour la 2G. En matière de couverture, les différentes générations de réseau couvraient respectivement en 2023 : 94,1 % de la population pour la 2G, 89,4 % pour la 3G, 84,2 % pour la 4G et 11,8 % pour la 5G.
Ces données, fournies par l’Union internationale des télécommunications (UIT), montrent qu’une expansion du réseau, notamment de la 4G et de la 5G, s’impose au gouvernement s’il veut couvrir la majorité de la population.