Au Niger, le Comité International de la Croix-Rouge est sommé de fermer ses bureaux avec effet immédiat. C’est une décision prise par les autorités militaires qui ne veulent plus voir cette institution sur leur territoire.
Le Niger demande à la Croix-Rouge internationale de quitter son territoire
Selon les informations reçues de sources concordantes, le Niger a dénoncé l’accord de siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ce 4 février 2025. La conséquence directe de cette dénonciation n’est rien d’autre que la fermeture des bureaux de la structure. La Croix-Rouge ne va pas seulement fermer ses bureaux. Selon la journaliste Samira Sabou, le Niger exige également « le départ sans délai des expatriés concernés de cette institution ».
Pour l’instant, les raisons de cette décision ne sont pas connues. Mais la mesure n’est pas surprenante. À l’étape de beaucoup d’autres structures internationales, les relations entre les autorités de la transition nigérienne et la Croix-Rouge avaient déjà pris un coup d’État.
En novembre dernier, les autorités nigériennes s’étaient insurgées contre la gestion « unilatérale » des fonds humanitaires par l’Union européenne. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) fait partie des bénéficiaires de ces fonds querellés.
Que fait la Croix-Rouge internationale à Niamey ?
Au Niger, le CICR, en partenariat avec la Croix-Rouge nigérienne (CRN), s’attelle à porter aide aux communautés vulnérables, fidèle à sa mission de secouriste international. Dans son bilan du premier semestre de l’année 2024, en note, entre autres actions : une assistance à 36 995 personnes (5 285 ménages) déplacées ; 38 500 personnes, soit 5 500 ménages déplacés ou réfugiés, ont été soutenus pour cultiver 8 250 hectares de céréales.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une organisation humanitaire fondée en 1863 à Genève par Henry Dunant, Gustave Moynier et d’autres citoyens suisses. Il s’agit de l’une des plus anciennes organisations humanitaires au monde. Le CICR a reçu le prix Nobel de la paix en 1917, 1944 et 1963, ainsi que le prix Balzan en 1996 pour son engagement en faveur de la paix et de la fraternité entre les peuples.