Dans un contexte de tensions accrues dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le mouvement rebelle du M23 a annoncé lundi un cessez-le-feu à partir du 4 février. Cette décision intervient après plusieurs semaines de combats acharnés avec les Forces armées de la RDC (FARDC), qui ont notamment conduit à des affrontements dans la ville de Goma.
Le M23 décide de mettre fin aux combats en RDC pour raison humanitaire
Dans un communiqué publié lundi soir, l’Alliance des forces congolaises pour la révolution (AFDR/M23) a justifié cette décision par la nécessité de répondre à la crise humanitaire provoquée par les combats. Le mouvement rebelle a toutefois maintenu ses exigences, particulièrement le retrait des forces armées étrangères du territoire congolais et l’ouverture d’un dialogue politique inclusif.
Si cette annonce est accueillie avec prudence par la communauté internationale, les experts s’interrogent sur la réelle volonté du M23 de mettre fin aux hostilités. En effet, le mouvement rebelle a déjà annoncé des cessez-le-feu par le passé, sans pour autant les respecter.
À noter que les autorités congolaises n’ont d’ailleurs pas réagi à cette nouvelle annonce du groupe rebelle. Le régime de Félix Tshisekedi refuse tout dialogue avec ce groupe qu’il considère comme un groupe terroriste.
Par ailleurs, les relations entre le Rwanda et la RDC restent tendues, les deux pays s’accusant mutuellement de soutenir les groupes armés opérant dans la région. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23, tandis que Kigali dément toute implication et accuse à son tour la RDC de chercher à déstabiliser le Rwanda.
La crise en RDC a des conséquences humanitaires dramatiques. Des milliers de personnes ont été déplacées, les infrastructures ont été détruites et l’accès aux services de base est compromis. Il est urgent de trouver une solution pacifique et durable à ce conflit.