À l’occasion de la présentation de vœux avec les militants du parti PRD, Adrien Houngbédji souhaite une rencontre sous l’arbre à palabre avec toutes les sensibilités politiques. Il a clairement demandé la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés politiques.
Bénin : « Ma conviction forte, c’est que les prisonniers politiques, il faut les sortir », Adrien Houngbédji
L’ancien président de l’Assemblée nationale, membre de la mouvance présidentielle, Adrien Houngbédji, réclame la libération des « prisonniers politiques » et le retour des « exilés politiques ». « Ce qui me préoccupe, c’est qu’il ne faut pas que quelqu’un entre par la droite et que l’autre sorte par la gauche. Nous devons rester toujours rassemblés pour construire ensemble le pays », a-t-il déclaré.
Adrien Houngbédji rappelle que c’est cet esprit de renoncement et de mise en commun des forces qui a permis la tenue avec succès de la Conférence nationale des forces vives de la nation. « J’en appelle de mes vœux à ce que nous nous retrouvions sous l’arbre à palabre, que nous mettions tout sur la table, que nous discutions de ce qui nous oppose les uns aux autres, et que nous trouvions des solutions permettant à tous les enfants du Bénin de rester ensemble pour construire le pays », a-t-il suggéré.
Parlant de l’affaire de « tentative de coup d’État » qui a conduit deux barons (Olivier Boko et Oswald Homeky) du régime en prison, Adrien Houngbédji a fait une analyse des causes. Pour lui, ce qui est arrivé « est la conséquence de l’exclusion ». Il rappelle que c’est la méthode employée par chaque gouvernement qui entraîne la forme d’opposition à laquelle il se retrouve confronté. Il a donné l’exemple du Général Mathieu Kérékou qui est devenu un « vrai démocrate » après la conférence nationale pour maintenir le pays en paix.
De sa position au sein du régime, Adrien Houngbédji vient ainsi de mettre les pieds dans le plat en appelant à la libération des « détenus politiques » et au « retour des exilés politiques ». Sur la question des prisonniers politiques, le gouvernement qu’il soutient s’est déjà montré intransigeant à plusieurs reprises, n’ayant pas donné suite aux nombreux appels à la libération, notamment ceux des experts de l’ONU.